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Mazda 6 Fastwagon 2.2L Skyactiv-D 150

5 portes - Diesel - 150 ch - Boîte manuelle - Commercialisé en septembre 2012
Mis à jour le : 22/09/2023
Avis du testeur
Que Choisir aime
- Habitabilité avant et arrière
- Choix important de systèmes d'assistance
- Boîte de vitesses précise
- Freinage puissant
- Volume de coffre
Que Choisir regrette
- Fonctionnement du Stop & Start
- Appuie-tête arrière trop bas
La Mazda 6 Wagon diesel version 2012 est équipée du nouveau moteur 2.2 Skyactiv-D proposé en 150 ch ou en 175 ch. Nous l'avons testée dans la première version, avec la boîte manuelle à 6 vitesses, mais elle existe aussi en boîte automatique. Ainsi motorisé, le break se décline en 2 niveaux de finition : Élégance et Dynamique. Cette dernière, mieux équipée, possède notamment des phares bi-xénon directionnels et une gestion automatique des feux de route.
La nouvelle Mazda 6 progresse en matière de tenue de route, d’habitabilité, de confort et de respect de l’environnement (consommation et émissions polluantes). Les performances du moteur sont satisfaisantes et la boîte de vitesses manuelle est précise et très agréable. Le système i-Eloop qui récupère l'énergie au moment des décélérations et le i-Stop (appellation du Stop & Start chez Mazda) contribuent sensiblement à la faible consommation de carburant qui s'élève à seulement 4,8 l/100 km en ville et en moyenne.
Des détails sont toutefois en deçà des attentes pour une voiture du segment des familiales, comme son GPS d’origine TomTom ou la trappe de carburant qui doit être verrouillée manuellement alors que les ouvrants sont commandés par un système centralisé. Son prix avantageux aidera certainement à faire oublier ces défauts.
Carrosserie, coffre, autonomie
Extérieur, carrosserie
L'assemblage des éléments de carrosserie est propre, les différents éléments sont bien ajustés et le soubassement est aérodynamique dans sa majorité. Les passages de portes sont bien protégés des salissures et possèdent de solides marchepieds en aluminium. Les portes ne possèdent pas de baguettes de protection.
Le capot moteur est maintenu en position ouverte par un système à bielle basique alors que son poids élevé aurait justifié l'utilisation d'un ressort à gaz, système généralement utilisé pour ce type de véhicule.
Accès à bord
Avec des seuils bas et de larges ouvertures, l'accès à l'intérieur du véhicule est aisé, bien que le siège du conducteur soit décalé un peu loin vers le milieu de l'habitacle. Attention aux montants de pare-brise, très inclinés, auxquels les personnes de grande taille risquent de se cogner.
La télécommande de verrouillage central actionne les portières et les vitres. Les touches, de trop petite taille, sont malheureusement très faciles à confondre.
Coffre
Bien qu'inférieur à celui de la génération précédente, le volume du coffre de la nouvelle Mazda 6 Wagon est imposant, avec ses 425 l mesurés jusqu'à la base des parties vitrées. À tel point qu’il faudra même se pencher pour aller chercher les objets placés dans le fond. Et le volume peut encore s’accroître jusqu'à 790 l grâce aux dossiers de banquette rabattables.
L'accès au coffre est très bon : l'ouverture est vaste, le seuil est bas (60 cm), le plancher est quasiment dans la continuité et quand la banquette est rabattue, le plancher ne présente pas de décrochement. La forme cubique du coffre permet de charger des objets très volumineux jusqu'au plafond. L'éclairage fait cependant défaut, avec une seule ampoule.
La banquette asymétrique 60/40 peut être rabattue depuis le coffre ou l'habitacle, sans besoin de retirer les appuie-tête. Le coffre possède de nombreux espaces de rangement et des anneaux d'arrimage mais pas de filet pour maintenir son contenu, et il n'y a pas de trappe dans la banquette pour loger les longs objets. Il possède en revanche un filet de séparation du coffre.
Capacités, autonomie
La Mazda 6 break possède de bonnes caractéristiques en termes d'autonomie et de capacité de charge. En effet, le réservoir de 62 l de gazole autorise une autonomie de 1 300 km avec la motorisation 2.2 Skyactiv-D 150 ch en boîte manuelle. La charge utile de 560 kg est confortable, de même que la capacité de charge du toit (75 kg). Le poids tractable d'une remorque freinée s'établit à 1 600 kg, ce qui est largement suffisant vu que c'est au-delà de ce que le permis B autorise au regard du poids du véhicule.
De série, le véhicule ne dispose que d'un kit de réparation, en cas de crevaison.
Champ de vision, éclairage
Malgré les appuie-tête arrière rétractables, le champ de vision à 360° n'est pas extraordinaire à cause des gros montants du milieu et de l'arrière. Le rétroviseur intérieur ne procure pas une bonne visibilité mais ceux des côtés sont satisfaisants. Ils sont réglables électriquement et chauffants.
Les extrémités de la caisse sont bien repérables, notamment grâce à la forme plongeante du capot qui permet de détecter les obstacles proches de l'avant. Mais c'est le contraire pour l'arrière car la base de la lunette est un peu trop haute. L'aide au stationnement (visuelle et acoustique) avant mais surtout arrière sera alors appréciable – disponible en option.
L'éclairage bi-xénon (feux de croisement et feux de route) directionnel équipe la finition Dynamique. Elle comprend la gestion automatique des feux de route : les phares s’adaptent automatiquement à la luminosité ambiante, évitant ainsi au conducteur d’avoir à gérer le passage des pleins phares aux feux de croisement.
Habitacle
Poste de conduite
Les commandes sont bien placées et tombent facilement sous la main, et la position des pédales est ergonomique, même si l'on a tendance à s'accrocher le pied quand on passe de l'accélérateur au frein. La climatisation automatique (de série pour la motorisation concernée) est d'un fonctionnement simple et possède des commandes bien réparties ; elle est toutefois placée un peu trop bas.
Essuie-glaces et éclairage s'allument automatiquement. L'essuie-glace arrière possède deux modes de fonctionnement (continu et intermittent). Le bouton de démarrage, idéalement placé (bien que situé juste derrière la commande d'essuie-glaces) est éclairé, ce qui n'est pas le cas des commandes placées dans les portières (vitres électriques, rétroviseurs). Les clignotants sont à impulsion (une impulsion commande plusieurs clignotements) tout comme les 4 vitres électriques (une impulsion commande l'ouverture complète de la vitre). Le régulateur de vitesse est livré de série.
La présence d’un GPS du fabricant TomTom est surprenante : retrouver l’environnement et les fonctionnalités du navigateur portable dans une voiture de ce segment est assez décevant. Le grand écran tactile placé dans le tableau de bord et les commandes déportées sur la console centrale prouvent tout de même le minimum de travail d’intégration.
Intérieur
Mazda a fait de gros efforts sur la qualité de fabrication et d’assemblage, et les matériaux utilisés dans l'habitacle sont agréables au toucher et résistants à l'usure. Le tableau de bord est doublé de mousse alors que l'utilisation de cuir et d'aluminium apporte une touche de luxe à l'ensemble. Les rangements sont nombreux mais pas toujours optimisés. Ainsi, les vide-poches des portes sont réduits à leur plus simple expression et ne pourront rien accueillir de taille conséquente à part des grandes bouteilles. La boîte à gants n'est quant à elle éclairée qu'avec les feux allumés. La console centrale avec ses deux porte-gobelets et son bac situé trop en arrière ne sont pas particulièrement pratiques.
Habitabilité
Quand on prend place à bord de la nouvelle Mazda 6, l’effet est immédiat : on a beaucoup de place, même à l’arrière si l'on ne voyage qu'à deux. Petits et grands trouveront facilement l’espace nécessaire pour voyager dans d’excellentes conditions. La raison principale est que la nouvelle mouture gagne en longueur et, surtout, en empattement (la distance entre les roues avant et arrière). Ainsi, le constructeur japonais a pu donner plus de volume à l’habitacle.
Confort
Suspensions et châssis
Le châssis plutôt rigide est perfectible du point de vue du confort mais équilibré de manière satisfaisante. Il affiche un bon compromis entre confort et tenue de route, ce que n’avait pas réussi à faire Mazda sur l’ancienne génération.
Les imperfections d'un revêtement irrégulier, comme des pavés, sont nettement ressenties dans la cabine, mais les défauts isolés sont franchis sans heurts, tout comme les longues bosses. La caisse s'incline peu dans les virages.
Sièges
Les sièges sont confortables à l'avant comme à l'arrière mais la banquette arrière est trop basse pour supporter correctement les jambes. Le relief marqué de l'assise de chaque place assure un bon maintien latéral dans les virages. Le siège du conducteur possède un réglage lombaire et il est ajustable en hauteur. Le passager avant n'a pas ces privilèges. Les sièges avant sont chauffants pour la finition Dynamique.
Bruit
Le bruit à l'intérieur est faible. Au niveau de la tête des occupants, nous n'avons mesuré que 67,9 dB(A) à la vitesse de 130 km/h.
Chauffage et ventilation
La climatisation automatique bi-zone installée de série pour les deux finitions (Élégance et Dynamique) est suffisamment performante à l'avant mais la montée en température à l'arrière est très lente. La distribution des flux d'air (haut/milieu/bas) est d'un réglage peu précis avec seulement des combinaisons prédéfinies, et sans distinction pour les deux occupants avant.
Moteur et transmission
Le moteur Diesel 2.2 Skyactiv-D testé ne délivre que 150 ch mais grâce à son faible taux de compression, il procure des accélérations musclées jusqu'en 5e vitesse, la 6e étant moins agile. Le passage de 60 à 100 km/h se fait en seulement 5,8 s.
Le 4 cylindres émet un bourdonnement typique à bas régime et quelques vibrations, qui diminuent avec les tr/min. Notons que le système Stop & Start monté de série n'est pas d'un fonctionnement très agréable. Il faut en effet appuyer fortement sur la pédale de frein pour qu’il se mette en service. Mais dès que la pression se relâche un tant soit peu, le moteur redémarre. En dehors de cela, la nouvelle Mazda 6 Wagon s’est montrée plaisante à conduire.
La boîte de vitesses manuelle à 6 rapports est très bien adaptée au moteur et agréable à utiliser : elle est précise, possède une faible course du levier et permet des passages rapides d'une vitesse à l'autre. Le véhicule est équipé d'un indicateur de changement de vitesses et d'une assistance au démarrage en côte.
Particularité assez rare pour qu’on la cite : les deux organes mécaniques (moteur et boîte) sont fabriqués par Mazda.
Comportement routier
Tenue de route, direction
La Mazda 6 Wagon est facilement maîtrisable même en conditions difficiles. La manœuvre d'évitement en S provoque une intervention musclée et efficace de l'ESP (contrôle électronique de stabilité) qui prévient les risques de dérapage. Le châssis assure une bonne stabilité directionnelle et amorce un sous-virage docile dans les courbes prises à grande vitesse.
La direction est un peu molle en position neutre et assez peu informative mais elle devient vive en cas de coup de volant, et fait montre d'une bonne précision. Le véhicule se manœuvre sans effort à faible vitesse ; le diamètre de braquage est toutefois un peu grand (11,8 m).
Notons que de série, le véhicule est équipé du contrôle électronique de traction, de l'assistance au démarrage en côte et, bien sûr, de l'ESP.
Freinage
Le freinage est excellent. Il faut seulement 35,8 m pour arrêter la Mazda break lancée à 100 km/h sur route sèche (moyenne de 10 mesures successives, véhicule chaussé de pneumatiques 225/55 R17 de la marque Bridgestone). Le freinage est réactif et modulable facilement, tandis que la stabilité directionnelle reste impeccable durant toute la phase de freinage. L'effet d'échauffement est quasiment nul.
Sécurité
Phares adaptatifs, système de freinage automatique en ville (en dessous de 30 km/h), surveillance des angles morts, radars avant et arrière, avertisseur de franchissement involontaire de ligne, système de surveillance de la pression des pneus…. la liste des équipements de sécurité disponible de série ou en option est longue et complète.
De série, la Mazda 6 est équipée des airbags frontaux et latéraux et d'airbags rideaux protégeant la tête des occupants avant et arrière en cas d'accident. En outre, le démarrage ne peut se faire qu'avec la pédale d'embrayage enfoncée. Après un crash, les roues sont automatiquement bloquées afin d'éviter une seconde collision ou d'en limiter les conséquences.
Notons toutefois que les appuie-tête arrière sont trop bas : ils ne protègent que les personnes mesurant moins d'1 m 65.
La banquette arrière peut recevoir deux sièges auto sur les places latérales, celle du milieu étant peu adaptée à cette fonction. En tout cas, il est impossible d'installer 3 sièges en même temps. Les places latérales disposent d'attaches Isofix et d'un point d'ancrage supérieur pour la sangle antirotation. La forme de la cabine permet d'installer les sièges les plus volumineux, quel que soit l'âge de l'enfant. Un siège du groupe 0+ peut être installé à l'avant (dos à la route) si l'airbag frontal est désactivé.
Remarque : la nouvelle Mazda 6 (version 2012) n'a pas encore été testée par l'Euro NCAP.
Environnement
Le moteur 2.2 Skyactiv-D de 150 ch (avec boîte manuelle) est sobre : nous avons mesuré une consommation moyenne de 4,8 l/100 km, dont 4,1 l sur route, 6,1 l sur autoroute et 4,8 l/100 km en ville. Un résultat obtenu en partie grâce au Stop & Start et à l’innovant système de récupération d’énergie à la décélération. Baptisé i-Eloop, ce dispositif se compose d’un alternateur spécifique qui recharge un condensateur lorsque le conducteur relâche le pied de l’accélérateur. Il est d’ailleurs averti de cette phase par une animation insérée dans le cadran droit du combiné d’instrument. Une fois rechargé, après 7 à 10 secondes, le courant stocké dans le condensateur est redistribué dans le réseau de bord pour alimenter tous les organes électriques de confort (radio, climatisation…). Cela évite alors de faire fonctionner l’alternateur pendant ce délai, donc de prendre de l’énergie au moteur. Cette phase permettrait, selon le constructeur, d’économiser jusqu’à 10 % de carburant.
Les rejets polluants sont bas, à l'exception des NOx (oxydes d'azote) lors du sévère cycle autoroutier, mais dont les valeurs restent acceptables malgré tout.
Signalons que le nouveau diesel, apparu il y a plusieurs mois sur le CX5, innove par sa conception particulière qui lui permet de répondre d’ores et déjà aux futures normes antipollution Euro VI (applicables sur les nouveaux modèles à partir de septembre 2014 et sur toutes les voitures neuves à partir de septembre 2015). Le moteur fait même beaucoup mieux que les limites imposées avec, notamment, un seuil d’émission de particules annoncé de 0,15 ppm (particules par millions) contre les 4,5 qui seront en vigueur dans plus d’un an. Ce résultat est en outre obtenu par une conception originale du moteur qui lui permet d’être très écologique sans avoir besoin de système de traitement des gaz d’échappement supplémentaire comme un piège à NOx par exemple.
Plus simple et plus performant, ce moteur Diesel devrait donc afficher un coût raisonnable à l’entretien.

Yves Martin
Rédacteur

Lars Ly
Rédacteur technique spécialisé