Élisabeth Chesnais
Certificats d’économie d’énergieGare aux fraudes
Que Choisir a toujours jugé le dispositif des certificats d’économie d’énergie obscur et complexe. S’il a pu profiter à des consommateurs, les dérives et les fraudes posent question.
Le système des certificats d’économie d’énergie (ou Cee) repose sur l’obligation faite aux fournisseurs d’énergie et de carburant de réaliser un quota d’économies d’énergie fixé par l’État. Ce quota se convertit en certificats au fur et à mesure des actions effectuées. Si un fournisseur, appelé un obligé en jargon Cee, n’atteint pas l’objectif à l’échéance fixée, il s’expose à de lourdes pénalités financières. Les obligés peuvent faire des efforts ou inciter les collectivités locales et les consommateurs à réaliser des économies d’énergie en leur versant des aides. C’est l’option qu’ils ont très largement choisie. Elle se traduit par les fameuses primes énergie, les opérations à 1 € pour des travaux d’isolation et, jusqu’à fin 2017, les packs gratuits ou à 1 € d’ampoules LED.
Des contrôles quasi inexistants
Pour atteindre les consommateurs, les vendeurs d’énergie passent souvent contrat avec un ou plusieurs délégataires. Ces intermédiaires recourent à des entreprises pour engranger les certificats d’économie d’énergie associés aux travaux pour le compte des fournisseurs d’énergie et de carburant. Mais les Cee occasionnent bien des dérives. À Évry-Grégy-sur-Yerre (77), Rebecca possède une maison récente, construite en 2016. On l’a contactée pour
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