par Stéphany Gardier
Reflux gastro-œsophagienAdapter ses habitudes de vie pour le soulager

Apporter quelques modifications à son mode de vie ne permettra pas de guérir un RGO, mais aidera à en limiter les symptômes et les répercussions sur la qualité de vie.
Perdre du poids
La première recommandation consiste à perdre du poids en cas d’obésité ou de surpoids, surtout quand il y a une accumulation de graisse viscérale. C’est plus facile à dire qu’à faire ! Adopter un régime méditerranéen raisonnable en calories et pratiquer des activités physiques régulières est un bon début.
Traquer les suspects alimentaires
Une rapide recherche sur Internet vous a sans doute mené à de nombreuses listes d’aliments à éviter ou à supprimer : boissons gazeuses, chocolat, alcool, café, choux, poivrons, piments, tomates, biscuits, etc. Si vous y ajoutez les conseils de vos proches qui souffrent aussi de RGO, vous allez vite avoir le sentiment que vous ne pouvez plus rien manger. Il est admis que les repas riches en graisses peuvent favoriser le reflux, mais aucune étude n’a évalué les effets propres de chaque aliment. De plus, nous ne sommes pas tous sensibles aux mêmes choses. Vous pouvez très bien supporter le vin rouge mais pas le blanc, tolérer un aliment qui déclenche un reflux chez un de vos proches, et vice versa. Il est donc inutile de vous priver systématiquement de dizaines d’aliments. Mieux vaut prendre le temps de faire votre propre enquête pour identifier quels plats, ingrédients ou condiments sont à l’origine de votre reflux. Il suffit de noter durant plusieurs jours d’affilée tout ce que vous ingérez au cours de la journée (boissons et aliments) et, en regard, les symptômes éventuellement ressentis.
Modifier les prises
Vous pouvez noter dans votre feuille de suivi d’autres détails sur vos habitudes de vie, car le contenu de vos repas n’est pas seul en cause dans le reflux. Les quantités ingérées peuvent aussi permettre de moduler le reflux. Si vous observez des symptômes plus fréquents ou plus intenses après des repas copieux, vous aurez tout intérêt à fractionner vos prises alimentaires, avec des repas plus légers et une ou deux collations.
Ne pas s’allonger trop vite
Attention à ne pas vous octroyer un grignotage avant le coucher ! Il faudrait idéalement respecter un délai de 3 h entre la dernière prise alimentaire et le moment où l’on s’allonge. Si vous êtes un adepte des siestes après le déjeuner, évitez la position couchée et préférez un fauteuil. Mieux vaut aussi prévoir de prendre son repas après les activités qui nécessitent de s’allonger ou de mettre la tête en bas (yoga, natation, jardinage, massage…).
Soigner son couchage
Pour la nuit, avoir le buste un peu surélevé est une bonne idée, mais empiler plusieurs oreillers n’est pas très confortable et peut provoquer des douleurs cervicales au réveil. Quant aux coussins inclinés, ils induisent une position peu naturelle pour dormir qui gêne parfois la digestion. Il est donc plutôt recommandé de surélever la tête du lit en plaçant des cales ou simplement quelques livres sous les pieds du lit. Enfin, si vous dormez sur le côté, essayez le gauche. Étant donné l’anatomie de l’estomac et l’angle de la jonction entre celui-ci et l’œsophage, cette position réduit la possibilité de reflux.
Stéphany Gardier