Élisabeth Chesnais
La réduction à la peine
« Zéro gaspillage, zéro déchet », c’est le nouveau slogan en matière de gestion des ordures ménagères. Utopie ou objectif possible à atteindre ?
Alors que chacun d’entre nous jette en moyenne 288 kg/an d’ordures ménagères, qui vont droit à la décharge ou à l’incinérateur, et en met 152 kg à la déchetterie, le « zéro gaspillage, zéro déchet » vise d’abord à jeter moins, puis à réutiliser, composter et recycler environ 90 % du contenu de nos poubelles. On en est loin ! Il faut dire que si la réduction des déchets est une priorité nationale depuis dix ans, elle a démarré doucement. Le premier plan national de prévention s’attaquait aux sacs en plastique et aux publicités qui encombrent les boîtes aux lettres. Mission réussie pour les sacs de caisse, ils ont quasiment disparu des grandes surfaces. Cette mesure était indispensable pour préserver l’environnement, il faudrait maintenant l’étendre aux sacs distribués sur les marchés et dans les commerces de proximité. Son impact sur les déchets ménagers, en revanche, est plus que minime. Côté publicités, c’est une autre histoire. Quand l’autocollant « Stop pub » est apposé, on les évite. Sinon, elles envahissent toujours plus les boîtes aux lettres, la récente enquête de l’UFC-Que Choisir l’a prouvé. De 2 kg par personne et par mois en 2004, on est aujourd’hui à 2,7 kg, soit une augmentation de 35 % ! Un bilan très mitigé, mais à
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