Garantie en pointillés

En avril 2001, Yves Perraudeau, de Nantes (44), fait l'acquisition d'une Daewoo Musso auprès du concessionnaire de la marque en Loire-Atlantique. Acheté neuf, le véhicule bénéficie d'une garantie constructeur de 3 ans ou 100000km. Au 1er septembre de la même année, Daewoo ayant fermé son seul concessionnaire dans le département, l'automobiliste est obligé de faire entretenir sa voiture par son garagiste habituel. Lors d'un contrôle en octobre 2002, celui-ci constate que les disques de freins sont voilés. En janvier 2004, un nouveau concessionnaire Daewoo ayant ouvert à Nantes, Y. Perraudeau lui demande la prise en charge, au titre de la garantie, de la réparation de son système de freinage. Devant le refus du professionnel, il se tourne alors vers l'UFC-Que Choisir de Nantes qui lui conseille de saisir le juge de proximité. Entre-temps, la marque Daewoo a disparu, remplacée par Chevrolet (groupe General Motors). Mais, aux yeux de l'association locale, le repreneur est tenu d'assurer la garantie initiale des voitures vendues sous la marque Daewoo. Le juge de proximité fixe une première audience en janvier 2005 mais le représentant de Chevrolet demande un report de date. Une nouvelle audience est fixée au 18 mars, mais Chevrolet sollicite un nouveau renvoi. Pour le juge, la non-comparution du défendeur n'empêche pas de statuer sur le fond. À l'audience du 18 mars, l'expert sollicité par Yves Perraudeau atteste avoir constaté, avant l'expiration du délai de garantie, une vibration due au voilage et non à l'usure des disques de freins. Donc une réparation couverte par la garantie contractuelle du constructeur. C'est d'ailleurs l'avis du juge qui a condamné Chevrolet à payer à l'automobiliste les 719 euros, correspondant aux frais de remplacement des disques et plaquettes de freins.