Jean-Paul Geai
Le Crédit agricole ne joue pas la bonne carte
En route pour l’Espagne, un couple de Limoux s’arrête sur une aire d’autoroute pour pique-niquer. Il fait beau et les deux vacanciers laissent les vitres de leur voiture ouvertes. Mais, pendant qu’ils déjeunent, un individu visite leur véhicule et subtilise leur carte bancaire qui était rangée dans une sacoche. En Espagne, de nombreux commerces n’exigent pas la frappe du code confidentiel pour régler des achats. Le voleur en profite pour dépenser plus de 3 800 €. Les victimes déposent plainte et font opposition auprès de leur banque, le Crédit agricole. Celui-ci refuse de les rembourser dans un premier temps, puis leur propose de prendre à sa charge la moitié de la somme litigieuse. Pas d’accord, le couple décide de saisir l’UFC-Que Choisir des Pyrénées-Orientales.
Le couple avait le droit pour lui
Lors d’un tel vol, argue l’association locale de Perpignan, la responsabilité de la banque est totale. Il lui appartient d’apporter la preuve d’une faute lourde du titulaire de la carte. Et, en l’absence de la frappe du code confidentiel, c’est à la banque de supporter les litiges. C’est ce qu’elle rappelle dans une lettre recommandée envoyée à la banque. Devant la menace d’assignation en justice en cas de refus, le Crédit agricole a dédommagé le couple de la somme prélevée.