Jean-Paul Geai
Les pièces détachées font la culbute
Le SRA (Sécurité et réparation automobiles), association regroupant les entreprises d’assurances automobiles, a publié ses statistiques sur le coût des pièces détachées automobiles. Au final, une hausse moyenne alarmante de 30,5 % entre 2006 et 2011 a été constatée.
L’absence de concurrence sur le marché de la pièce détachée automobile fait flamber leur prix. Que Choisir le dénonce depuis longtemps et l’Autorité de la concurrence devrait rendre son avis d’ici quelques semaines sur le monopole des constructeurs automobiles à l’origine de ces dérapages. Le SRA (Sécurité et réparation automobiles), qui regroupe les entreprises d’assurances automobiles, vient d’apporter une nouvelle pièce au dossier.
Entre 2006 et 2011, l’organisme de statistiques des assureurs révèle que le prix d’un panier de 40 à 60 pièces détachées (boucliers, radiateurs, pièces de carrosserie…) a augmenté en moyenne de 30,5 %, soit trois fois plus que l’indice général des prix sur la même période (9,8 %). Une moyenne qui cache de sérieuses disparités selon les marques mais aussi selon les modèles. Longtemps parmi les plus sages, les constructeurs français se rattrapent : + 32,6 % pour Peugeot, + 43,2 % pour Citroën. Renault est moins gourmand (+ 21,4 %). Le trio de tête pour les constructeurs étrangers est composé de Ford (+ de 28,2 %), Fiat (+ 27,6 %) et Audi (+ 21 %).
Bizarrement, les tarifs évoluent aussi au sein d’une même gamme de véhicules. Exemple avec la Peugeot 407 : + 15,4 % en 2006, + 0,3 % en 2009, + 5,14 % en 2010 et + 2,31 % en 2011. Ou encore avec la Renault Twingo : + 8,01 % en 2006, - 1,08 % en 2010 et + 5,49 % en 2011. C’est en partie parce que les pièces détachées s’envolent que les assureurs justifient l’augmentation de leurs primes d’assurance auto.