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Cueillette des champignonsPourquoi il faut éviter les applications

Elsa Casalegno

par Elsa Casalegno

Alors que la saison des champignons bat son plein, plusieurs centaines de cas d’intoxications sont à déplorer, comme chaque année, du fait d’une confusion entre champignons comestibles et mycètes vénéneux. Attention, pour les identifier correctement, demandez à des spécialistes, mais pas à des applis sur smartphone, ces dernières n’étant pas fiables.

« Ne vous fiez pas aux applis » pour identifier les champignons que vous ramassez ! L’alerte de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) est claire, ces applications sur smartphone ne sont pas au point, et engendrent « un risque élevé d’erreurs d’identification » potentiellement tragiques. Il faut dire qu’il existe en France plus de 3 000 espèces de champignons, une confusion est donc tout à fait compréhensible. Sauf qu’une erreur, dans ce cas, peut être fatale. Restez vigilant, et en cas de doute, tournez-vous vers les pharmaciens spécialistes de la question ou les associations de mycologie.

Entre juillet et septembre 2025, avant le pic de la cueillette, plus de 500 intoxications dues à l’ingestion de champignons non comestibles étaient déjà signalées (contre 1 363 sur l’ensemble de l’année 2024), d’après le suivi assuré tous les ans par l’Anses, avec l’appui du réseau des centres antipoison. Si la plupart sont bénignes, quelques dizaines de victimes voient leur pronostic vital engagé chaque année, aboutissant à plusieurs décès.

Rappel des bonnes pratiques

  • Prévoir un panier en osier, une caisse ou un carton pour déposer ses champignons, en séparant les différentes espèces. Proscrire les sacs en plastique : ils accélèrent le pourrissement.
  • Choisir un lieu de cueillette loin des sites pollués (tels que les bords de route, les aires industrielles, les décharges, les pâturages).
  • Ne ramasser que les champignons que l’on connaît parfaitement. Attention ! Des champignons vénéneux peuvent pousser à l’endroit où vous avez cueilli des champignons comestibles une autre année.
  • Cueillir uniquement les spécimens en bon état et prélever la totalité du champignon (pied et chapeau) afin d’en permettre l’identification.
  • Éviter de ramasser les jeunes spécimens qui n’ont pas fini de se former (ce qui favorise les confusions) ou les vieux spécimens abîmés.
  • Au moindre doute, ne pas consommer la récolte avant de l’avoir fait contrôler par un pharmacien ou une association de mycologie…
  • … et ne pas se fier aux applis !

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