Anne-Sophie Stamane
Priorité au savon
Le mieux, pour limiter la transmission du virus de la grippe A/H1N1 ou saisonnière, est de se laver soigneusement les mains à l'eau et au savon. En l'absence de point d'eau, les solutions hydro-alcooliques s'imposent, à condition qu'elles contiennent suffisamment d'alcool ou aient été testées selon la norme NF.
Le virus de la grippe A/H1N1 s'attrape comme celui de la grippe saisonnière : par voie aérienne (toux, éternuement, postillons), par contact avec une personne malade ou en touchant des objets déjà contaminés (poignées de porte, notamment). D'où l'importance de se laver les mains régulièrement. L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) vient de publier ses recommandations en la matière. Elle s'étend beaucoup sur les solutions hydro-alcooliques, mais rappelle tout de même l'essentiel : l'eau et le savon constituent la meilleure solution, surtout si les mains sont très sales. L'idéal est d'utiliser du savon liquide, et de frotter pendant 30 secondes minimum. Pour se sécher, les essuie-mains à usage unique sont fortement recommandés. En tout cas, fuyez les serviettes humides : elles favoriseraient la transmission du virus.
Pas tous d'efficacité équivalente
Ce n'est qu'en l'absence d'un point d'eau que les solutions hydro-alcooliques présentent un intérêt. Leur commercialisation n'étant pas encore soumise à autorisation préalable de mise sur le marché, l'Afssaps donne quelques conseils pour s'y retrouver. D'autant plus utile que les rayons regorgent aujourd'hui de produits différents et « qu'ils ne sont pas tous d'efficacité équivalente » selon l'Afssaps. La norme NF EN 14476 est le premier critère à privilégier. « La référence à cette norme indique que le produit a fait l'objet de tests démontrant sont activité sur des virus nus, ce qui implique qu'il est actif aussi, par déduction, sur les virus de la grippe A/H1N1 », assure l'agence. Mais certains produits n'affichent pas cette norme. Il faut alors vérifier que la solution contient entre 60 et 70 %, ou entre 520 et 630 mg/g d'alcool (éthanol ou alcool éthylique, n-propanol ou alcool propylique, isopropanol ou alcool isopropylique). Si la concentration n'est pas indiquée, mieux vaut s'abstenir. Pour le reste, les consignes sont les mêmes que pour un lavage de mains classique : le temps de friction doit être au minimum de 30 secondes. Quant aux lingettes et mousses, leur efficacité n'est pas encore prouvée : les solutions et gels sont donc à privilégier.