Niveaux planchers

Environ 4,20 % pour un prêt sur 15 ans et 4,30 % pour un prêt sur 20 ans : les taux d'intérêt pratiqués par les banques pour des dossiers « moyens » ont retrouvé le niveau atteint début 2004. Ces taux d'intérêt, directement liés aux différentes vagues de baisse des taux des banques centrales pour relancer l'économie, profitent aux consommateurs. « 29 000 euros, c'est par exemple la baisse du coût du crédit entre octobre 2008 et aujourd'hui, pour un emprunt de 200 000 euros sur 20 ans. Le coût était de 127 480 euros contre 98 514 euros actuellement », précise Maël Bernier du site de courtage Empruntis.com. Pour Arry Bitton, du site de courtage AB courtage, ces faibles taux devraient se maintenir encore un moment, au moins pendant toute l'année 2009, compte tenu des politiques monétaires des banques centrales.

Critères d'octroi resserrés

Si la baisse des taux permet à un certain nombre de foyers de redevenir « finançables », il ne faut cependant pas négliger la tendance des banques à se montrer plus strictes sur l'examen des dossiers. Certes, plusieurs banques (notamment BNP, Crédit lyonnais, Crédit du Nord, Banques populaires) semblent clairement vouloir « rouvrir » les vannes du crédit immobilier. Les publicités en faveur de ce produit ont d'ailleurs fait leur retour. Mais elles souhaitent aussi limiter au maximum les risques. Ainsi, le double critère - taux d'endettement limité à 33 % et présence d'un apport (couvrant au moins les frais de notaire) - semble redevenir la règle. Quand au crédit relais en cas d'achat/vente, il fait toujours l'objet d'une certaine méfiance de la part des banques. Selon un courtier, celles-ci n'acceptent plus aujourd'hui que de financer au maximum 70 % de la valeur du bien, sur la base d'une estimation effectuée par un professionnel.