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SFAM

Elle n’assure plus du tout

L’autorisation de la SFAM à vendre des produits d’assurance a été temporairement suspendue par le gendarme du secteur. Une décision bienvenue, mais qui arrive tard.

Depuis le 25 avril, la SFAM ne peut officiellement plus faire signer de contrat d’assurance à des clients. Dans un communiqué rendu public jeudi, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a expliqué avoir interdit à la SFAM d’exercer « l’activité de distribution de contrats d’assurance ». Le gendarme du secteur a indiqué prendre cette mesure exceptionnelle pour « protéger les intérêts des clients », après avoir constaté que « les pratiques portant sur le processus de commercialisation mis en place par la SFAM » étaient « susceptibles de compromettre les intérêts des clients » et avaient « donné lieu à un nombre important de réclamations ».

En agissant de la sorte, l’ACPR est dans son rôle. L’une de ses missions est en effet de protéger les clients contre les agissements néfastes de certains banquiers et assureurs. Pour autant, cette mesure ne devrait pas changer radicalement la donne, Indexia, l’ex-SFAM, ayant déjà annoncé avoir mis un terme à ses activités d’assurance multimédia après avoir été lâchée par ses assureurs partenaires.

Cette décision de l’ACPR arrive bien tard. Les premiers litiges liés à la SFAM remontent à 2017 et depuis, leur nombre n’a cessé d’augmenter, tout comme les montants en jeu. La Répression des fraudes n’a jamais caché non plus le fait qu’elle enquêtait sur cette société. Quant à Que Choisir, nous n’avons cessé de dénoncer ses méthodes. L’ACPR était donc forcément depuis longtemps au courant de ses agissements, mais a laissé faire.

La SFAM persiste contre vents et marées

Le problème SFAM n’est toutefois pas résolu. D’une part parce que les contrats d’assurance en cours perdurent. Or, tous les jours, des victimes découvrent en consultant leurs relevés bancaires qu’ils subissent des prélèvements de la part de la SFAM. Ensuite parce que la société continue, par le biais de ses magasins Hubside Store, à faire signer des contrats pour ses autres services, que sont Foriou, Cyrana, Serena et Hubside, sans forcément expliquer aux clients à quoi ils s’engagent.

Il n’en reste pas moins que cette interdiction de vendre des produits d’assurances est un coup dur de plus pour la SFAM qui doit faire face depuis quelque temps au départ de nombreux salariés, à des mouvements sociaux ainsi qu’à des manifestations de clients mécontents devant son siège social ou dans ses boutiques. Sans compter le fait que de plus en plus de clients lésés réclament des remboursements et que plusieurs actions judiciaires sont en cours, dont celle liée à la plainte de l’UFC-Que Choisir, dont le procès devrait se tenir à l’automne prochain. Les problèmes commencent à s’accumuler dangereusement pour la SFAM !

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