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Vélib’

Le remboursement enfin possible

Alors que la galère est loin d’être terminée, et pourrait même s’accentuer, pour les usagers de Vélib' en Île-de-France, il est désormais possible pour les abonnés de demander le remboursement des mois de janvier, février et mars. Mode d’emploi.

C’était une promesse des élus du syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole après le lancement catastrophique du nouveau service Vélib’ en Île-de-France : les abonnés au service pourraient se faire rembourser les mois de janvier, février et mars, durant lesquels le service n’a pas été au rendez-vous (le seuil des 600 stations ouvertes, promis pour le 1er janvier, a finalement été atteint le 11 avril).

C’est désormais possible : depuis le 10 avril, un formulaire de remboursement est présent sur le site www.velib-metropole.fr. Les abonnés au service doivent simplement se connecter à leur compte client, vérifier que leurs coordonnées bancaires sont correctes et soumettre leur demande. Un processus simplissime, donc… mais discret. Aucun e-mail d’annonce de cette possibilité de remboursement n’a été envoyé aux abonnés. La dernière newsletter de Vélib’, en date du 13 avril, n’en fait pas mention. « J’ai appris par hasard que Vélib’ rembourse les abonnements, ils se gardent bien d’envoyer un e-mail aux abonnés », nous écrit une utilisatrice du service. Pour l’apprendre, il fallait suivre les comptes de Vélib’ sur les réseaux sociaux.

Les abonnés seront remboursés en fonction de leur formule d’abonnement et au prorata. Ceux qui avaient souscrit un abonnement Vélib’ Passion à 39 € après mars 2017 obtiendront donc 9,75 € (soit 3,25 € par mois).

Et maintenant, une grève

Alors que le retard de déploiement reste conséquent et que, parmi les stations officiellement ouvertes, un grand nombre sont hors service (l’opérateur annonce 9 000 vélos en circulation, mais moins de 5 000 sont réellement disponibles), la situation pourrait s’aggraver. Des salariés de Smovengo, l'opérateur du vélo en libre-service, ont lancé un mouvement de grève, le mardi 17 avril. Ils dénoncent leurs conditions de travail ainsi que des pertes de revenus après leur transfert de JCDecaux, l’ancien opérateur, à Smovengo.

Dans un courrier adressé à la direction de Smovengo, la section syndicale CGT Smovengo pointe une absence d’habilitation des salariés à travailler sur du matériel électrique (« déjà un accident survenu », indique le courrier), des outils de travail inadaptés, une « non prise en compte du danger » avec « une agression d’un agent seul de nuit », mais aussi des véhicules vétustes et une augmentation du nombre de contrats précaires. Les grévistes soulignent que certains salariés travaillant de nuit ont perdu jusqu'à 700 euros mensuels, à cause d'une diminution des majorations du travail de nuit passée de 45 % à 10 %.

Ces plaintes font écho à celles recueillies auprès de salariés du service, lors de discussions avec des usagers en station, ou de témoignages sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, un utilisateur ayant échangé avec deux techniciens en station raconte que, selon eux, « la quantité de vélos bloqués en station est supérieure à la quantité de vélos disponibles » et que « leur liste d’intervention est tellement énorme et s’allonge de jour en jour qu’ils n’en voient plus le bout ».

Parmi les grévistes figurent des salariés chargés de la maintenance des vélos mais aussi du changement des batteries des stations qui ne sont pas encore reliées au réseau électrique. Dans Le Parisien, Nicolas Faucher, secrétaire fédéral Filpac-CGT, prévient : « rapidement, des stations vont se retrouver hors service sans le changement de batteries, si le mouvement continue ».

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