Moteurs PureTechStellantis encore à la peine !

Après le scandale des airbags Takata et celui des défaillances du système AdBlue, c’est au tour de la défectuosité des moteurs PureTech de susciter l’interrogation et l’indignation de notre association.
Inondée par les nombreux litiges de consommateurs en proie à ce problème, et lasse de les voir se débattre pour tenter d’obtenir le remboursement ou la prise en charge des réparations nécessaires, l’UFC-Que Choisir a déposé plainte contre Stellantis et certaines de ses filiales pour tromperie aggravée, pratique commerciale trompeuse, et mise en danger de la vie d’autrui.
Pendant plusieurs années, le groupe Stellantis a équipé certains modèles de véhicules de moteurs utilisant la technologie dite "PureTech", notamment pour répondre aux nouvelles normes sur l’environnement.
À compter de 2016 au moins, de nombreuses et graves défaillances sont néanmoins apparues. Les principaux défauts constatés se manifestent notamment par une consommation excessive d’huile moteur causée par l’immersion de la courroie de distribution et susceptible d’entraîner une rupture prématurée de celle-ci, jusqu’à la casse moteur. Ce défaut mécanique, s’il survient en cours de conduite, présente un risque réel d’accident grave… évènements déjà survenus aux préjudices de trop nombreux consommateurs (à la suite d’incendie ou de ruptures du bloc moteur).
Face à l’ampleur des témoignages de consommateurs, la commission européenne a lancé, en novembre 2020, une alerte européenne, ces anomalies concernant également les véhicules du groupe commercialisés en dehors de l’hexagone.
En mars 2024, consciente des malfaçons de ses moteurs et de la grogne montante, Stellantis a étendu la garantie constructeur à 10 ans pour les véhicules présentant les défauts identifiés et mis en place, début 2025, une plateforme d’indemnisation rétroactive (au fonctionnement et à l’efficacité contestables… notamment aux regard des critères d’indemnisation retenus).
Si des rappels de véhicules ont déjà eu lieu et que des modifications sont intervenues sur de nombreux modèles, les problèmes persistent pour beaucoup de consommateurs encore aujourd’hui.
Cette situation, inique pour les consommateurs, ne peut plus perdurer.
Nous avons donc saisi le Procureur de la République d’Arras afin qu’il puisse faire toute la lumière sur cette affaire : il est inacceptable que les consommateurs subissent les conséquences de cette nouvelle incurie de Stellantis, d’autant que certains malchanceux subissent la double peine : certains modèles, comme les C3, cumulent les défectuosités (moteur PureTech et airbags Takata) !