Anne-Sophie Stamane
Casques vélo pour adultesLe protocole
Pourquoi ces mesures
Après notre test de l’an dernier, qui portait sur les casques vélo destinés aux enfants, nous avons décidé de renouveler notre collaboration avec le laboratoire ICube de l’université de Strasbourg, dirigé par le Pr Rémy Willinger. Les casques ont été testés et évalués selon une méthode développée à ladite université en partenariat avec Certimoov.com. Là où la norme de référence se base sur des chocs uniquement linéaires – autrement dit à angle droit d’une bordure ou d’une surface plane –, la méthode utilisée par le laboratoire ICube intègre également des chutes sur une surface penchée. Ce type de choc, qui provoque une rotation de la tête et occasionne des lésions neurologiques spécifiques, est plus conforme à ce qui se passe vraiment lors d’un accident.
En pratique
Lors des essais, une fausse tête du poids de celle d’un adulte est coiffée d’un casque. Chaque casque subit six types d’impact, trois linéaires et trois obliques. Chaque configuration d’impact est répétée trois fois. Pour les chutes linéaires, le laboratoire applique la même vitesse que la norme, soit près de 20 km/h. Pour les impacts obliques, la vitesse est un peu plus élevée : la composante linéaire reste la même, seule la vitesse tangentielle augmente. Les accélérations linéaires et tangentielles et la vitesse rotationnelle sont relevées, puis interprétées selon une modélisation mathématique élaborée à partir de 125 accidents documentés. Il en ressort une estimation du risque de commotion cérébrale réputée réversible (nouvelle méthode de calcul en 2020).
Mise au point
Contrairement aux exigences de la norme, nous avons fait l’impasse sur le confort et la facilité d’emploi des casques (manipulation et réglage de la jugulaire), ainsi que sur la tenue du casque lors d’un choc. Nos essais n’autorisent donc pas à se prononcer sur la conformité avec la norme.
Nos résultats
Tous les casques testés protègent des chocs, certains se révèlent plus efficaces. Bonne nouvelle, les risques de fracture du crâne sont réduits avec un casque, toutefois les commotions cérébrales sont parfois inévitables avec certains d’entre eux lors d’un choc à 20 km/h.
Gabrielle Théry
Rédactrice technique