CONSEILS

RandonnéeBien préparer son sac à dos

Après les chaussures, le sac à dos est l’accessoire indispensable du randonneur. Choisir, ranger, peser : sa préparation minutieuse permet de randonner en toute sécurité sans sacrifier le confort. Voici nos conseils pour vous équiper (vêtements, trousse de secours, chaussures, bâtons, etc.) tout en évitant que votre sac devienne une charge d’angoisse.

Pour que la randonnée reste un plaisir, il est important de surveiller le poids de son sac. Au moment de préparer son sac, il est conseillé de classer son matériel en trois catégories : l’indispensable (sécurité, orientation, vêtements chauds, abri), le confort (vêtements de rechange) et le superflu (ce que l’on emporte pour le plaisir, comme un livre ou du chocolat).

1. Les vêtements

Adoptez les trois couches

Lors de la marche, il est conseillé d’adopter une stratégie en trois couches. D’abord, un T-shirt respirant, puis une polaire et un coupe-vent imperméable et respirant (bannir le K-way, qui garde l’humidité). Le coton est à éviter, car il conserve l’humidité de la ­transpiration. Les vêtements en mérinos ont l’avantage d’être anti-­odeurs et d’offrir une meilleure thermorégulation que ceux en synthétiques. En revanche, ils sont plus lents à sécher, plus chers et plus fragiles que les ­synthétiques. Les fabricants proposent donc aujourd’hui des produits hybrides, 80 % mérinos et 20 % synthétiques. Quelle que soit la durée de la randonnée, quelques heures ou plusieurs jours, un coupe-vent imperméable doit être présent dans le sac. 
La météo est imprévisible !

2. Les bâtons

Apprenez à vous en servir

Les bâtons de randonnée permettent de soulager le dos d’une partie du poids du sac et sont donc d’autant plus nécessaires que le sac est lourd. Encore faut-il bien les utiliser : en cas de doute, demandez conseil à un vendeur. Ils ne doivent pas être employés comme un déambulateur, mais suivre le balancier du corps. Préférez des bâtons télescopiques, qui pourront être rangés lors des passages difficiles et ne pas vous entraver.

3. Le sac à dos

Optez pour une taille adaptée au parcours

Un sac trop gros est une incitation à le remplir inutilement et un sac trop petit ne pourra pas forcément contenir l’indispensable. Le volume du sac doit donc s’adapter à la randonnée : une bonne idée est de faire son choix après avoir réuni l’ensemble de son matériel et d’avoir mesuré son volume à l’aide d’un sac-poubelle. Si le volume nécessaire dépend de plusieurs critères (météo, type d’hébergement, ­polyvalence souhaitée…), on estime qu’un sac de 10 à 35 litres suffit pour une journée de marche. Pour une randonnée itinérante, de 35 (2 ou 3 jours avec nuits en gîtes) à 65 l (7 jours en autonomie complète) sont recommandés.

Poids du sac : Gare à l’excès !

Le poids du sac d’un marcheur doit être inférieur à 20 % de son propre poids. Un randonneur de 65 kg ne portera donc pas plus de 13 kg, un autre de 80 kg évitera d’avoir plus de 16 kg sur le dos. Ce poids maximal recommandé est trop souvent dépassé par les randonneurs itinérants. Or, au-delà de l’inconfort qu’il suscite, un sac lourd augmente le risque d’accident (chute, entorse…), use les cartilages et peut causer des tendinites ou des tassements de vertèbres. Chez l’enfant, le sac doit avoir un caractère plus symbolique et ne pas dépasser 10 % de son poids. Le centre de gravité ne doit pas être négligé et les équipements lourds seront placés près du dos, en milieu de sac.

4. L’indispensable

Faites face à tout incident

Les randonneurs l’appellent le « fond de sac », puisqu’il ne doit pas le quitter. Il s’agit du matériel qui permet de faire face à un incident. La trousse de secours en est le premier élément. Elle contient vos médicaments, de quoi faire de la contention, des pansements, de quoi désinfecter et du petit matériel (ciseaux, tire-tiques, etc.). S’y ajoutent un sifflet (pour se signaler auprès des secours sans s’époumoner), une couverture de survie, une casquette, un briquet, des lunettes de soleil, etc. Le matériel d’orientation est aussi indispensable : cartes ou topoguide et boussole. N’oubliez pas d’apprendre à vous en servir ! Ce n’est qu’une fois cet « indispensable » au fond du sac que vous pourrez réfléchir au superflu : appareil photo, paire de jumelles, etc.

5. Les chaussures et les chaussettes

Choisissez-les avec beaucoup de soin

Premier accessoire du randonneur, les chaussures sont à choisir avec le plus grand soin : elles doivent être adaptées au pied et au type de randonnée auquel on s’adonne. Côté chaussettes, le synthétique tient mieux au pied et évacue mieux l’humidité que la laine. Attention, des chaussettes non prévues pour la randonnée peuvent favoriser l’apparition de frottements ou d’ampoules. Astuce : avoir des paires variées, car si votre pied est victime d’un frottement avec un modèle particulier, le problème risque de se répéter avec une paire identique.

L’eau et la nourriture

N’en manquez jamais

Gourde, poche à eau ou simple bouteille en plastique : en randonnée, il est primordial de s’hydrater régulièrement, avec 1,5 à 3 litres d’eau par jour. Si vous craignez de manquer de quoi boire, des pastilles de décontamination d’eau vous permettront de vous ravitailler en toute sécurité. Même pour une courte sortie, mieux vaut prévoir un peu de nourriture, en cas de coup de fatigue ou de problème nécessitant une immobilisation.

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