CONSEILS
Vélo électrique

S’équiper pour le froid et la pluie

Ronny - stock.adobe.com

Quand l’automne arrive et que l’hiver se profile, de nombreux cyclistes remisent leur vélo par crainte de la pluie et du froid. Avec les bons équipements et une certaine prudence, il est pourtant possible de continuer à profiter au quotidien de ce mode de déplacement doux. Nos conseils.

Les cyclistes sportifs qui parcourent de longues distances sur route ou sillonnent les chemins en VTT trouveront facilement des équipements très spécifiques (chaussures avec cales, cuissards rembourrés, sous-vêtements techniques, etc.). Ici, il s’agit plutôt de s’équiper pour affronter le froid et la pluie lorsqu’on se déplace à vélo au quotidien (« vélotaf »). Autrement dit, quand il s’agit d’arriver au travail bien sec tout en restant normalement vêtu. Avec l’explosion des ventes de vélos électriques, les marques, les types de produits et leurs déclinaisons, déjà nombreux, se sont multipliés. Nous ne prétendons pas à l’exhaustivité, mais cherchons à guider les récents cyclistes vers les équipements essentiels afin d’éviter les dépenses inutiles.

Les indispensables pour le froid

Gants

Garder les mains au chaud durant toute la saison froide exige non pas une, mais deux paires de gants. La première, une paire de gants « mi-saison », servira par temps frais, au début de l’automne et au retour du printemps ; la seconde, plus chaude, quand il fait vraiment froid. Optez de préférence pour des gants étanches et coupe-vent (wind stopper), pourquoi pas munis de renforts et d’un matériau antidérapants. Les plus frileux pourront ajouter une paire de sous-gants en soie à leur équipement. Les moufles sont réputées pour tenir plus chaud, mais elles limitent les mouvements et ne sont pas idéales à vélo.

Renforts, surface antidérapante sur la paume, utilisables avec un écran tactile et même tissu doux pour s’essuyer le nez… les gants hiver et mi-saison sont conçus pour les besoins spécifiques des cyclistes.

Bonnet

Seul, un casque ne tient pas chaud. Il faudra revêtir un bonnet en dessous ; il devra toutefois être assez fin (et donc pas très chaud…) pour ne pas nuire à l’ajustement du casque. Il existe des modèles dédiés au vélo, qui descendent sur les oreilles. Mais le mieux est sans doute de choisir un casque prévu pour accueillir des accessoires à clipser (doublure, protection des oreilles).

Bonnet fin à revêtir ou accessoire (ici de marque Bern) à clipser sur le casque permettent de garder la tête au chaud !

Tour de cou

Écharpes et foulards gardent le cou au chaud ; un tour de cou en cachemire ou en laine est encore plus efficace, car il ne laisse aucun trou d’air.

Chaussettes

Ne négligez pas vos pieds ! La laine tient bien plus chaud que le coton, pensez-y au moment d’acheter vos chaussettes. Et si vous êtes très sensible ou sujet au syndrome de Raynaud (trouble de la circulation sanguine au niveau des doigts et des orteils et parfois aussi du nez et des oreilles), vous trouverez facilement des chaufferettes dans les magasins de sport.

Batterie

L’afficheur, le moteur et la batterie de votre vélo électrique sont, le plus souvent, annoncés comme étanches (IP65) à la pluie. L’afficheur n’a pas besoin d’être revêtu d’une coque silicone comme on en voit chez certains accessoiristes (au mieux, elle le protégera des chocs légers). Le moteur n’a pas besoin d’être protégé (une housse pourrait même lui nuire en empêchant la ventilation et en capturant l’humidité). En revanche, la batterie craint le froid. Elle se décharge plus rapidement lorsque les températures sont très basses. Une housse néoprène soignera donc son autonomie. Au retour, attendez qu’elle soit remontée en température avant de la mettre à charger.

Pas besoin de protéger l’afficheur d’un vélo électrique. Mais une housse en néoprène préservera l’autonomie de la batterie quand il fait très froid.

Les indispensables pour la pluie

Veste

Une bonne veste étanche et respirante (Gore-Tex) est indispensable pour arriver sec. Vous pourrez la passer sur votre blouson habituel (pour adopter un look plus urbain quand la pluie cesse) ou bien sur une bonne doudoune par temps froid.

Surpantalon de pluie

Un pantalon étanche complétera très efficacement votre protection, si possible avec des couvre-chaussures intégrés. Rien de plus désagréable que de passer la journée les pieds mouillés ! Un modèle avec des ouvertures zippées en bas permet de passer le pantalon plus facilement, sans retirer ses chaussures. Il existe aussi des protections plus légères, pour les jours de pluie fine, qui ne couvrent par exemple que les cuisses (partie des jambes la plus exposée). Par temps glacial, un pantalon de pluie coupe aussi très efficacement le froid.

Un bon pantalon avec couvre-chaussure pour les pluies fortes, une protection plus légère pour la bruine.

Cape

Certains préfèrent se protéger avec une cape de pluie. Dans ce cas, oubliez votre épaisse cape de randonnée, avec laquelle vous risquez une forte prise au vent. Optez pour un modèle spécial vélo, dont la coupe est adaptée pour protéger les jambes, dont la capuche est assez large pour accueillir le casque, et qui est doté d’élastiques pour passer les mains et les jambes et ainsi faire corps avec le cycliste.

Les capes de pluie pour vélo sont spécialement adaptées (casques, lanières élastiques).

Protection du sac

Les sacoches installées sur votre porte-bagages sont souvent étanches, ou au moins déperlantes. Ce n’est pas forcément le cas de votre sac. Sachez qu’il existe de nombreux modèles de sacs à dos étanches, mais aussi des housses qui permettront de garder vos affaires au sec dans votre sac habituel. À chercher au rayon randonnée !

Impossible de passer inaperçu avec cette housse de sac à dos imperméable et réfléchissante !

Le froid qui s’installe est synonyme de journées courtes, les trajets pour aller et revenir du travail se font donc souvent de nuit. Veillez à ce que vos équipements arborent des éléments réfléchissants : ils augmentent significativement votre visibilité. À défaut, optez pour un gilet (obligatoire pour tout cycliste circulant hors agglomération, la nuit ou lorsque la visibilité est insuffisante). Par ailleurs, si votre vélo n’intègre pas d’éclairages, pensez à en installer systématiquement : un blanc à l’avant, un rouge à l’arrière (là aussi, c’est obligatoire !). Une lumière supplémentaire sur votre casque permettra aux automobilistes de vous repérer encore plus facilement.

Rouler avec des lumières augmente significativement la visibilité du cycliste.

Adoptez une conduite prudente

Une conduite prudente est toujours indispensable à vélo. C’est encore plus vrai par temps pluvieux. La visibilité réduite, les piétons pressés moins attentifs et les bouchons génèrent une nervosité ambiante source de danger. Méfiez-vous des éléments glissants (comme les feuilles mortes, les bouches d’égout ou le marquage au sol) et des rainures (entre les dalles ou les pavés). Anticipez, encore plus que d’habitude, les obstacles ainsi que vos freinages ; et freinez par à-coups plutôt que de manière continue, afin d’évacuer la pluie des patins. Une fois au garage, un coup de chiffon sur les pièces humides retardera l’arrivée des couinements et de la rouille (lire aussi nos conseils pour entretenir son vélo).

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Camille Gruhier

Camille Gruhier

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