Florence Humbert
FruitsPourquoi les prix valsent
Malgré leurs bienfaits évidents pour la santé, la consommation de fruits a diminué en France de 12% depuis 1997.
Faites-en l'expérience. Déclarez à votre entourage : «Cette année, les fruits ne sont pas chers.» Et observez les réactions. Il y a fort à parier que vous susciterez un tollé général. Or, rapportée à l'unité, une pêche coûte en moyenne et en pleine saison, moins de 50 centimes, soit à peine le tiers d'une barre chocolatée, pour un produit 100% naturel et bourré de vitamines ! Il n'empêche : selon une étude réalisée par le Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL), la majorité des consommateurs estiment que «le prix payé n'est pas le juste prix». Et de citer pêle-mêle, parmi les causes supposées de cet état de fait, l'effet euro, les marges abusives de la grande distribution et la qualité toujours plus aléatoire des produits proposés.
Pourtant, les chiffres sont têtus : le prix des fruits accuse depuis quelques années une tendance nette à la baisse. Ainsi, d'après les relevés hebdomadaires du Service des nouvelles des marchés (SNM) du ministère de l'Agriculture, durant la semaine du 27 juin au 3 juillet 2005, les prix au détail de la cerise bigarreau et de l'abricot avaient diminué respectivement de 11,6% et de 37,6% par rapport à la même période en 2004. Les résultats du relevé des prix que nous avons effectué sur quatre semaines vont dans le même sens. Et si l'on prend du recul, les données de
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