ENQUÊTE

Jeux vidéoVers la fin de l’occasion ?

Les professionnels du jeu vidéo cherchent plus que jamais à empêcher les joueurs de revendre les jeux qu’ils ont légalement achetés. Après avoir mis le nez dans les conditions ­d’utilisation de certains d’entre eux, l’UFC-Que Choisir met en garde les consommateurs.

Cela faisait longtemps que les éditeurs de jeux vidéo rêvaient d’asséner un coup fatal au marché de l’occasion. Grâce à la dématérialisation, ils pourraient bien y parvenir. En effet, il est loin le temps où le joueur devait se rendre en magasin pour assouvir sa passion. Désormais, la plupart des jeux s’achètent en ligne, sur des plateformes spécialisées telles que Steam, Origin ou Battle.net. Fini également les files d’attente en boutique et les ruptures de stock. Il suffit de payer en ligne pour télécharger le fichier souhaité et commencer à jouer. Ce qui fonctionne pour les PC se développe aussi sur les consoles. Désormais, chaque console de salon connectée offre la possibilité d’accéder à sa propre plateforme de jeux : Xbox Live pour la Xbox, Playstation store pour la Playstation, Eshop pour la Wii de Nintendo

Pratique pour les joueurs, la dématérialisation se révèle rentable pour les éditeurs. Pas de CD à presser, pas de transporteur à rémunérer ni de vendeur à commissionner : grâce à la dématérialisation, distribuer un jeu coûte moins cher. Autant de gains qui permettent aux éditeurs d’augmenter leurs marges, de multiplier les

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Justine Massera

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