Élisabeth Chesnais
De belles économies
Les ampoules les plus performantes et les plus économiques sont désormais les LED, mais on ne les achète pas comme on achetait une ampoule à incandescence classique ou, encore aujourd’hui, une halogène. Tous nos conseils pour faire le bon choix en magasin.
→ Test Que Choisir : Comparatif Ampoules LED
Avec les ampoules à incandescence et les halogènes, on parle en watts (W), puisque leur intensité lumineuse dépend de leur consommation électrique. Ce n’est plus le cas avec les LED. Pour preuve, une LED performante de 6 W éclaire aussi bien qu’une ampoule à incandescence de 60 W ou une halogène de 46 W. L’information centrale sur les LED, ce sont les lumens (lm).
Les lumens
Leur nombre exprime la quantité de lumière produite par l’ampoule. Plus il y a de lumens, plus elle éclaire.
Combien faut-il de lumens pour remplacer une ampoule à incandescence ?
- 1 521 lm pour une ampoule de 100 W
- 1 055 lm pour une 75 W
- 806 lm pour une 60 W
- 470 lm pour une 40 W
- 249 lm pour une 25 W
Les watts
À l’inverse des lumens, les watts n’ont plus d’intérêt avec les LED : ils n’ont rien à voir avec l’intensité de la lumière produite. Ils indiquent seulement la consommation d’électricité, qui est toujours minime. Une ampoule à LED consomme en effet 10 fois moins d’électricité qu’une incandescence, 6 à 8 fois moins qu’une halogène.
Choisir une LED classique ou une LED « retrofit » à filaments ?
Les « retrofit » consomment encore moins que les LED classiques, mais 4 W/h au lieu de 6 W/h pour le même flux lumineux, c’est sans incidence sur la facture d’électricité tant la consommation est faible : à l’année, l’écart n’est que de 30 centimes pour une durée moyenne d’éclairage de 1 000 heures.
La température de couleur
Après les lumens, c’est la deuxième information importante, les LED pouvant produire une lumière chaude identique à celle de l’incandescence ou un blanc froid.
On parle de lumière chaude entre 2 700 et 3 200 kelvins, de lumière froide au-delà de 4 000 kelvins.
La température de couleur peut être indiquée par :
- le nombre de kelvins (K),
- la couleur (jaune pour le chaud, bleu pour le froid),
- les mots « warm », « warm white » ou « warm light » pour le chaud, « cool white » pour le froid.
Le logo variateur
Les LED ne sont pas toutes utilisables avec un variateur. Quand elles ne le sont pas, le logo est barré.
La durée de vie
10 000, 15 000, 20 000, 25 000 heures… soit 10, 15, 20 ou 25 ans d’éclairage annoncé : les fabricants de LED jouent la surenchère. Inutile d’accorder de l’importance aux longévités exceptionnelles affichées sur les emballages, les durées de vie sont calculées par extrapolation à partir de tests effectués sur les composants électroniques et pas sur l’ampoule elle-même.
D’ailleurs, notre test montre que plusieurs ont lâché ou perdu beaucoup d’intensité lumineuse avant l’échéance des 3 000 heures d’essai, et nos résultats prouvent qu’acheter une grande marque ne met pas à l’abri des mauvaises surprises.
La garantie
3 ans, 5 ans de garantie ou rien, il faut être vigilant pour que ça change quelque chose. Garder son ticket de caisse comme preuve d’achat est impératif, retourner la LED défectueuse aussi.
Rentables, les LED ?
Oh que oui ! On en trouve désormais à 5 €, c’est-à-dire au prix de deux halogènes, alors qu’elles consomment 6 fois moins et durent au moins 5 fois plus longtemps. Des LED à ce prix très compétitif se classent même parmi les mieux notées de notre test comparatif.
Des risques pour la vue ?
Les LED ont beau convenir à tous les usages et être devenues compétitives, il ne faut pas acheter n’importe quoi. Certaines présentent des risques pour la vue. En l’état actuel du marché, Que Choisir déconseille les spots. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a mis les consommateurs en garde dès 2010, pointant des risques sanitaires liés à leur forte proportion de lumière bleue. Pour obtenir des LED blanches, on ajoute en effet une couche de poudre de phosphore jaune à des LED bleues. Cette lumière bleue est phototoxique pour l’œil, provoquant un stress néfaste pour la rétine. Le risque est particulièrement élevé pour les enfants. Leur cristallin étant en développement, il ne peut pas filtrer efficacement la lumière bleue. L’Anses soulignait en outre les risques d’éblouissement et d’inconfort visuel. Depuis, les recherches se poursuivent et les études de l’Inserm parues en 2015 et 2017 confirment les risques.
Notre test comparatif, après les essais de photobiologie effectués dans un laboratoire spécialisé, a d’ailleurs déclassé des spots LED en raison des risques qu’ils présentent pour la vue.
À noter
Quand les LED n’ont ni diodes apparentes ni faisceau de lumière directif, elles ne présentent pas de risque pour les yeux. Sur les modèles « retrofit » (en verre transparent à filaments), la couche de phosphore joue un rôle protecteur.
→ Test Que Choisir : Comparatif Ampoules LED