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La grève s'invite à la noce

Le jour du mariage, une grève générale paralyse la Guadeloupe. Et Kuoni, organisateur du séjour, ne veut rien entendre.

En 2001, Stéphane C. et Nathalie B., de Toulouse (31), décident de se marier. Le mariage est fixé au 9 juin en Guadeloupe. Dès février, les futurs époux souscrivent auprès de Kuoni un séjour de trois semaines en Guadeloupe, l'hébergement étant assuré par la société Pierre et Vacances. Mais, à l'arrivée à Pointe-à-Pitre le 6 juin, c'est plutôt la douche froide que le soleil des tropiques. L'île est paralysée par une grève générale, la population réclamant la libération d'un syndicaliste indépendantiste. Impossible pour les futurs époux de bénéficier des prestations hôtelières prévues. Le personnel du restaurant où devait avoir lieu le repas de noce est en grève. Finalement, les futurs mariés doivent quitter l'hôtel le lendemain pour être hébergés dans un autre établissement sans confort et sans aucune des prestations prévues, à plus de 120 km. Ils doivent même se mettre à la recherche d'un nouveau restaurant le matin du mariage, afin de prendre le repas de noce. Autant dire que ce jour ne fut pas le plus beau de leur vie. À leur retour en métropole, ils racontent leurs malheurs à l'UFC-Que Choisir de Toulouse, qui leur conseille un arrangement amiable avec Kuoni. Refus du voyagiste pour qui c'est Pierre et Vacances qui n'a pas respecté le contrat. «Sauf que les jeunes époux ont contracté avec Kuoni pour l'ensemble des prestations», souligne un des responsables de l'association locale, qui recommande de porter le dossier devant le tribunal d'instance. Kuoni a finalement été condamné à verser au couple 2 000 euros de dommages-intérêts. En effet, selon l'article 23 de la loi du 13 juillet 1992, Kuoni est «responsable de plein droit de la bonne exécution des obligations résultant du contrat, que ces obligations soient à exécuter par elle-même ou par d'autres prestataires de services». Quant à la grève générale, elle ne peut être retenue comme cas de force majeure, un préavis ayant été déposé dès le 2 juin.

Jean-Paul Geai

Jean-Paul Geai

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