Faux départ

Nous sommes le 13 mars 2020, les mesures liées à l’épidémie de Covid-19 tombent les unes après les autres. Madame M., accompagnée d’une amie, vient de monter dans l’avion en direction de Marrakech, au Maroc, pour une semaine de vacances. Un membre de l’équipage indique que cet État est sur le point de fermer ses frontières et que le retour des passagers est compromis. Il informe ceux ayant prévu un séjour de courte durée qu’ils ont la possibilité de renoncer au départ et de descendre de l’appareil. Les deux amies font ce choix. Madame M. effectue par la suite une demande de remboursement auprès de Transavia. Contrairement à ce qui lui avait été indiqué par e-mail, la compagnie aérienne refuse de la dédommager, acceptant seulement de restituer le montant des taxes. Elle argue que « le vol a bien eu lieu et que le débarquement résultait d’une demande spontanée des voyageurs ». Face à une telle mauvaise foi, la cliente se tourne vers l’UFC-Que Choisir des Deux-Sèvres. Celle-ci rappelle à la compagnie son obligation de procéder à une indemnisation, sous forme de remboursement ou d’avoir (ordonnance du 25 mars 2020). Quelques semaines plus tard, les 406 € correspondant au prix des deux billets sont versés à madame M.