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Contrôle technique auto

Deux nouveaux critères

À partir d’aujourd’hui, le contrôle technique automobile s’enrichit de deux nouvelles vérifications : l’appel automatique d’urgence et la collecte des informations relatives à la consommation de carburant. Si la première peut donner lieu à contre-visite, la seconde n’est pas obligatoire.

La vérification du fonctionnement de l’appel automatique d’urgence (eCall, obligatoire sur toutes les voitures neuves vendues depuis 2018) porte de 133 à 136 le nombre de points de contrôle obligatoires réalisés lors du passage d’une voiture au contrôle technique. En effet, selon le groupe SGS, propriétaire des centres de contrôle technique Sécuritest et Auto Sécurit, l’intégration de l’eCall ajoute 3 points de contrôle aux 133 déjà existants.

13 défaillances possibles sur l’eCall, 1 seule soumise à contre-visite

Le rôle du système eCall est d’établir automatiquement le contact vocal avec les secours et de transmettre les coordonnées GPS de la position du véhicule en cas d’accident important détecté par les capteurs intégrés au véhicule. En cas de besoin, le conducteur peut également déclencher lui-même rapidement et manuellement le dispositif. Encore faut-il que le système fonctionne correctement, d’où son intégration dans la vérification périodique du véhicule. Sur les 13 défaillances potentielles du système eCall, seule l’absence du système ou de tout composant sera considérée comme une défaillance majeure donnant lieu à une contre-visite avec obligation de réparation dans les 2 mois. Étrangement, l’allumage du témoin de dysfonctionnement du système eCall faisant état d’une panne du système, la défaillance du signal GPS, une version du logiciel incorrecte ou encore un mauvais fonctionnement des composants audio seront classés dans les défaillances mineures, donc sans obligation de contre-visite ni de réparation.

Un relevé facultatif

Les contrôleurs techniques devront également, à partir du 20 mai, consulter certaines données liées à la consommation de carburant du véhicule. En effet, la nouvelle réglementation OBFCM (On Board Fuel Consumption Monitoring, c’est-à-dire « mesure automatisée de la consommation de carburant ») (1) actée par la Commission européenne pour tous les véhicules mis en circulation depuis le 1er janvier 2021 impose aux constructeurs d’installer un logiciel qui enregistre les données de consommation. Il s’agit d’une conséquence directe de « l’affaire Volkswagen ».

Ce logiciel enregistre la consommation de carburant pour les modèles thermiques mais aussi d’électricité pour les voitures électriques ou hybrides rechargeables. Il enregistre également la distance totale parcourue par le véhicule depuis sa mise en service, le débit de carburant…

Toutefois, la collecte et l’envoi des données ne sont pas obligatoires et l’automobiliste peut s’y opposer. Avant de commencer son intervention, le contrôleur devra obligatoirement obtenir son accord pour relever et transmettre les données. S’il refuse, un document ad hoc doit être rempli, daté, signé et archivé avec la copie ou le duplicata du procès-verbal remis au conducteur.

(1) Les données récoltées de manière anonymisée peuvent être transmises par les constructeurs, les autorités nationales (organisme de contrôle technique, par exemple) ou la voiture elle-même. L’Union européenne souhaite ainsi estimer, jusqu’en 2026, les différences de consommation entre les valeurs annoncées par les constructeurs automobiles et celles constatées en usage réel. En cas d’écarts trop importants, les constructeurs fautifs devraient être sanctionnés.

Yves Martin

Yves Martin

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