ACTUALITÉ
Seat Ibiza

Premières impressions

Malgré des ressemblances avec l’ancien modèle, la nouvelle Seat Ibiza propose son lot d’évolutions et inaugure une nouvelle plateforme. Le résultat est plutôt convaincant malgré quelques défauts d’ergonomie.

Depuis la mise en ligne de cette première impression, nous avons testé sur circuit la
Seat Ibiza 1.0 EcoTSI 95 ch S/S BVM5

Il est des changements que l’on a du mal à percevoir sur certains nouveaux modèles, comme ce fût le cas sur la nouvelle Seat Leon il y a quelques semaines ou sur la Volkswagen Golf commercialisée depuis le début de l’année. Ces modèles sont tellement emblématiques que les constructeurs hésitent à changer le style en profondeur, par peur de perdre une clientèle acquise et de brouiller les repères. Alors quand Seat renouvelle son modèle le plus vendu en France, il ne prend guère de risques. La nouvelle Ibiza conserve ainsi un style très proche de l’ancienne génération alors que les changements sont nombreux. L'Ibiza 2017 inaugure en effet la toute nouvelle plateforme MKB A0 du groupe Volkswagen, avant même la future Polo, prévue pour la fin de l'année. C’est donc, malgré les apparences, une toute nouvelle voiture qui nous avons prise en main.

Qualité de vie à bord

La finition intérieure de l’Ibiza est d'un très bon niveau pour une citadine.

L'habitacle de la nouvelle Ibiza est plutôt agréable à l'œil. Les éléments offrent un aspect visuel très agréable et la planche de bord est très bien agencée. La citadine de Seat donne ainsi l'impression de monter d'un cran en matière de finition. Mais au-delà de l'effet visuel, on remarque des matériaux durs qui sonnent creux, pas très agréables à l’oreille. C’est d’autant plus surprenant de découvrir ce type de matériaux que, dans l’ancienne génération, seule la partie haute de la planche de bord était du même acabit alors que la partie à hauteur des yeux était constituée de matériaux bien rembourrés. Ici, tous les éléments sont rigides. Il faut néanmoins reconnaître qu’ils sont bien assemblés et que les ajustements sont précis.

Côté ergonomie, l’Ibiza loupe de peu le sans-faute. Dommage que les commandes de chauffage/climatisation soient moyennement accessibles pour le conducteur et que l'écran soit placé un peu bas. Une partie de ce dernier peut alors être cachée par la main du conducteur. Pour le reste, on retrouve les fonctionnalités désormais habituelles chez les modèles du groupe Volkswagen. Le système multimédia est assez simple d'utilisation, tout comme les commandes au volant. La programmation du GPS se révèle simple et rapide et les indications, contrairement à ce que nous reprochions au système de la Leon, ont été globalement assez précises. Le combiné d’instruments et l’écran central, qui permet d’afficher diverses informations, sont très lisibles. À noter qu’en 2018, l’Ibiza recevra une déclinaison numérique du combiné d’instruments, à l’instar de celui de l’Audi A3 ou de la Golf. Dommage que sa mise au point ait pris du retard et que ce système ne soit pas d’ores et déjà disponible car la voiture aurait gagné encore en agrément d’usage.

Nous avons également constaté des volumes de rangement un peu justes avec une boîte à gants et des vide-poches de portière exigus. Par contre, bien que l'Ibiza mesure la même longueur que sa devancière, elle gagne en empattement (la distance entre les deux essieux avant et arrière). Ainsi l'habitacle est plus vaste, ce qui profite aux passagers, notamment à l'arrière où l’espace aux jambes est un peu plus grand. La place centrale reste toutefois trop juste pour que trois passagers adultes voyagent correctement. Le coffre gagne aussi quelques litres (60 exactement) pour atteindre désormais une capacité de chargement totale de 355 litres. Une valeur qui se situe dans la moyenne haute de la catégorie. En comparaison, selon nos mesures, une Peugeot 208 dispose de 340 litres et une Renault Clio de 365 litres.

Les rangements manquent un peu de volume, contrairement au coffre.

Au volant

Lors de sa commercialisation en juin, la nouvelle Ibiza ne sera proposée qu’avec des blocs à essence, les diesels n’arriveront qu’en 2018. Elle peut alors recevoir un trois cylindres 1.0 MPI de 65 ou 75 ch, un 1.0 TSI de 95 ou 115 ch et, fin 2017, un quatre cylindres 1.5 TSI de 150 ch. Conduite dans la version 1.0 TSI 115 ch, l'Ibiza s'est montrée agréable. Nous avons roulé dans les deux variantes de cette motorisation équipée une fois de la boîte à double embrayage DSG 7 (à noter qu’elle n’est proposée que sur deux motorisations : le 1.0 TSI 115 ch et le futur 1.6 TDI 95 ch) et une seconde d’une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports. En ville et sur route, la première déclinaison s’est avérée être la plus agréable à conduire. Par contre sur les routes sinueuses, là où les changements de rapports sont très fréquents, elle montre un peu ses limites. Il faudra alors privilégier la commande séquentielle (via le levier) pour bénéficier de meilleures relances. À noter que dans les virages, si les sièges assurent un bon maintien, nous avons regretté l'absence de poignée de maintien qui nous aurait évité d’être trop ballottés. De son côté, la boîte de vitesses manuelle s’est avérée facile à gérer. Les rapports s’engagent simplement et la course du levier est précise.

Agréable quasiment tout le temps, le moteur déçoit lorsqu'on le fait grimper dans les tours car il émet alors un bruit désagréable. Même l'insonorisation, jusque-là irréprochable, n'arrive pas à contenir ce bruit de crécelle. Heureusement, la plupart du temps, il sait se faire oublier.

Le moteur 1.0 TSI 115 ch est très agréable mais bruyant à haut régime.

Et, qui dit nouvelle plateforme, dit aussi nouvelles suspensions. Ces dernières sont un peu plus fermes que précédemment mais elles offrent un bon confort aux occupants. L'amortissement est lui aussi très efficace, même sur les routes pavées ou en mauvais état. La direction est précise et offre un bon ressenti. Elle isole également bien les remontées de vibrations et se montre très docile. Le conducteur dispose alors d'une excellente maîtrise de sa trajectoire. Les freins, plus puissants que sur l'ancien modèle, sont faciles à doser. La voiture est ainsi à l’aise sur tous les types de routes comme en ville. Dans ce dernier cas, dommage que le constructeur n’ait pas corrigé le manque de visibilité de trois quart arrière. C’est un peu gênant pour une citadine amenée à rouler souvent en ville.

La visibilité de trois quart arrière se révèle moyenne.

Sécurité

La nouvelle Ibiza gagne en qualité mais aussi en niveau d’équipement de confort et  de sécurité. Outre les traditionnels ESP, système de surveillance de la pression des pneus et des 6 airbags (frontaux, latéraux de tête et de thorax), la citadine de Seat reçoit a minima le système d’assistance de collision Front Assist avec détection des piétons et l’aide au démarrage en côte. Selon les finitions, ou en option, elle peut disposer d’un détecteur de fatigue, du régulateur de vitesse, de l’allumage automatique de feux de route, de l’aide au stationnement… En outre, sa nouvelle plateforme est plus rigide et annoncée par le constructeur comme plus robuste. Le passage aux crash tests Euro NCAP ne devrait alors pas lui poser le moindre problème.

Parmi les équipements de sécurité : le contrôle de stabilité électronique.

La Seat Ibiza en résumé

La nouvelle Ibiza est uniquement proposée en version à 5 portes (les versions SC à 3 portes et ST break ne sont plus commercialisées) et, pour l’instant, qu’avec des moteurs à essence. Elle affiche, malgré quelques matériaux en trompe-l’œil, un bon niveau de qualité de fabrication et s’avère assez bien équipée dès le premier niveau de finition « Reference ». Ses prix s’échelonnent de 13 860 à 21 020 €, ce qui est plutôt pas mal au regard de ceux pratiqués par la concurrence. Une Volkswagen Polo est comprise entre 14 200 et 24 200 € (sans tenir compte de la GTi ou des versions diesel) et une Clio entre 13 800 et 23 000 € (pour les moteurs à essence).

Les +

  • Confort
  • Qualité perçue
  • Agrément moteur
  • Tenue de route
  • Habitabilité

Les –

  • Moteur bruyant à haut régime
  • Visibilité vers l’arrière
  • Espace de rangement
Yves Martin

Yves Martin

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