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Traitement de l’obésitéDe faux médicaments vendus en ligne

Audrey Vaugrente

par Audrey Vaugrente

Plusieurs sites Internet proposaient de faux traitements de l’obésité, dits agonistes du GLP-1. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a fait un signalement à la justice et obtenu le retrait de certains d’entre eux.

Des traitements de l’obésité étaient vendus sur Amazon, eBay ou encore Cdiscount. Ces plateformes de vente en ligne font partie des 10 sites épinglés par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Leur tort : proposer aux clients des médicaments censés contenir du sémaglutide, une molécule favorisant la perte de poids. Une pratique illégale et dangereuse à laquelle Amazon, eBay et Cdiscount ont mis fin.

En France, la vente de médicaments en ligne n’est permise que dans certains cas. Depuis 2013, les pharmacies peuvent proposer des médicaments non soumis à prescription, à condition de disposer d’une officine physique. Elles doivent, pour cela, se déclarer auprès de leur Agence régionale de santé (ARS). La liste des sites autorisés, elle, peut se trouver sur le site de l’Ordre national des pharmaciens. Hors de ce cadre, la vente en ligne est prohibée.

Patches au sémaglutide sans sémaglutide

Mais selon l’Institut de recherche anti-contrefaçon de médicaments (IRACM), 96 % des pharmacies en ligne seraient illégales. De fait, les faux sites de pharmacie pullulent sur le web, parfois en utilisant les anciennes URL (adresse Internet) de vrais établissements. Prudence, donc, avant d’acheter : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’un patient a une chance sur deux d’acheter un médicament falsifié par ce biais. Cette affaire le confirme. L’ANSM a analysé des patches censés contenir du sémaglutide, sans en retrouver la trace. Ce sont parfois d’autres molécules qui sont utilisées par les malfaiteurs. En Italie, une femme est ainsi tombée dans le coma après s’être injecté de l’insuline en lieu et place du sémaglutide commandé en ligne.

« Nous avons demandé aux sites marchands identifiés de retirer sans délai ces produits de la vente », précise l’ANSM. Les 7 sites qui n’ont pas obtempéré ‒ gérés par Hamjouy Limited et Zongest Limited – font l’objet d’un signalement à la justice et de décisions de police sanitaire. Elles permettront la saisie des produits par les douanes. L’accès à ces sites n’est également plus possible.

Audrey Vaugrente

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