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Vélo électrique Cowboy 3

Premières impressions

La start-up belge Cowboy renouvelle son vélo connecté avec le Cowboy 3. Vendu 2 290 €, ce vélo à l’allure dépouillée intègre pourtant un moteur, une batterie amovible et tous les capteurs nécessaires à une conduite électrique tout automatique. Il entre ainsi en concurrence directe avec les VanMoof S3/X3, le Bellatrix Iweech ou encore l’Angell Bike. Prise en main.

Le Cowboy est un vélo électrique connecté conçu pour un usage urbain. Son look minimaliste cache un moteur 250 W (30 Nm de couple) intégré au moyeu arrière et une batterie 360 Wh logée contre le tube de selle. Bon point : cette batterie est amovible. Pas d’écran, pas de leviers de transmission : le vélo n’offre qu’une vitesse et ne comporte qu’un système d’éclairage LED pour indiquer le niveau de batterie. Le reste (vitesse, parcours, réglages) est accessible sur l’écran de son smartphone, dans l’application mobile dédiée au vélo.

La batterie, logée contre le tube de selle, est amovible. À droite, les LED donnent le niveau de la batterie.

Comme souvent sur ces vélos design, tout est automatique. Un capteur de couple et un capteur de pédalage transmettent au moteur les données qui lui permettent d’adapter le niveau d’assistance sans intervention du cycliste. Le cadre en aluminium intègre les éclairages avant et arrière. Côté freinage, Cowboy a fait le choix assez classique de freins hydrauliques Tektro. En cas d’arrêt brutal, le feu arrière clignote pour prévenir les véhicules ou les vélos derrière. Pour les pneus en revanche, contrairement aux vélos VanMoof et Iweech, Cowboy n’a pas choisi les modèles anticrevaison du fabricant Schwalbe, qui fait pourtant l’unanimité. Les pneus portent la marque Cowboy (bien qu’elle ne les fabrique pas) et intègrent une protection anticrevaison.

Une courroie assure la transmission du pédalier à la roue arrière. Cowboy annonce une durée de vie de 30 000 km, ce qui est énorme : une chaîne classique devrait être changée tous les 5 000 km environ. Bien qu’indispensables en ville, les garde-boues sont proposés en option à 89 €. Ils portent le prix total du vélo à 2 379 €, dans la fourchette moyenne des vélos design.

À gauche, les freins à disque hydraulique (Tektro). À droite, pour la transmission, une courroie carbone (Gates) donnée pour durer 30 000 km.

Pilotage

La légèreté et le dépouillement du Cowboy 3 lui confèrent un indéniable côté pratique au quotidien. Le manipuler est aisé, d’autant qu’avec la batterie verticale logée contre le tube de selle et le moteur dans la roue arrière, le poids est bien réparti. Le guidon, assez étroit (54 cm) sert la maniabilité du vélo en ville. La première pression sur la pédale déclenche un couple moteur qui offre un démarrage rapide très agréable. Ce couple au démarrage est plus puissant que sur le Cowboy 2, la précédente version du vélo. Le fabricant indique avoir optimisé les réglages capteurs/moteur pour la transmission à courroie adoptée sur le Cowboy 3.

Une fois lancé, l’assistance est agréable et bien adaptée au terrain, dans les montées ou sur terrain plat, mais le cycliste pourra avoir l’impression de mouliner : difficile, avec le Cowboy, de dépasser les 25 km/h à la force des jambes (ce qui est fréquent avec un vélo classique) ! Ceci est inhérent au choix technique du fabricant concernant le braquet du vélo (c’est-à-dire le nombre de dents des roues dentées avant et arrière du vélo). Une vitesse unique contraint en effet à offrir un pédalage qui, pour n’être ni trop dur dans les montées, ni trop facile dans les descentes, se montre parfois mou.

Confort

Comme l’Iweech et l’Angell, le Cowboy n’est proposé qu’en une seule taille, donnée pour les cyclistes de 1,70 m à 1,95 m (VanMoof propose 2 cadres, S3 et X3). Il ne faudrait pas mesurer moins, les cyclistes plus petits ne toucheront pas le sol. C’est un peu excluant, dommage.

Le cadre en alliage d’aluminium se révèle un peu rigide sur les pavés parisiens, mais c’est un défaut du matériau, pas du vélo. Et à l’usage, sur goudron, le Cowboy encaisse finalement assez bien les défauts de la chaussée, les dos d’âne, et les reliefs des pistes cyclables (celles-ci sont ponctuées de petits terre-pleins à l’abord des trottoirs ou des arrêts de bus).

L’assistance, bien dosée, s’avère naturelle et les trajets très confortables, d’autant que le moteur est silencieux. Dommage que ce silence soit brisé dès lors qu’on arrête de pédaler : le cliquet de la roue libre est très bruyant. Cowboy explique que c’est le signe de la qualité de sa roue libre : le bruit provient d’un mécanisme de ressorts qui frappent sur du métal ; plus ils sont nombreux et bruyants, plus ils sont solides.

Application mobile

Comme pour les autres vélos intelligents, le Cowboy est indissociable de son application mobile (iOS, Android). Sans elle, impossible de démarrer le vélo ! Si la batterie de votre smartphone est à plat, vous ne pourrez donc utiliser le Cowboy… qu’à la force de vos jambes.

L’application Cowboy est assez classique, mais malheureusement en anglais (la version française est prévue « dans un futur proche », sans plus de précision). Elle affiche en permanence la position du vélo, ce qui permet de s’assurer qu’il n’a pas été volé. Elle intègre aussi une fonction de navigation pour vous mener à destination. Visualiser le parcours suppose d’installer un système de fixation du smartphone sur le guidon. Vous pourrez alors aussi consulter votre vitesse, le temps de parcours, la distance parcourue ou la météo. L’appli permet d’accéder aux différents réglages, comme l’allumage des feux ou le déverrouillage du vélo. Elle compile enfin l’historique de vos trajets et livre des statistiques comme la vitesse moyenne.

L’appli sert d’afficheur pour consulter sa vitesse ou la météo. Elle offre aussi une fonction de navigation sur une carte.

C’est via l’appli qu’il sera possible de souscrire aux options d’assurance proposées par Cowboy. Le fabricant propose deux formules d’abonnement qui couvrent le vol (8 €/mois) ou le vol et les dégradations (10 €/mois). À noter que les conditions générales accessibles depuis l’appli ne sont pas à jour (elles le sont sur le site web de Cowboy). Attention également aux exclusions de garantie : il faut par exemple que le vélo soit verrouillé au moment du vol pour que la garantie fonctionne. Et dans ce cas, vous paierez tout de même une franchise de 10 % du prix du vélo, soit 228,90 € (pour la version sans garde-boue).

Fonctions intelligentes

Comme le VanMoof, le Cowboy se réveille dès que votre smartphone, auquel il est connecté en Bluetooth, s’en approche. Une condition pour que le système fonctionne : l’application doit obligatoirement être ouverte en tâche de fond. Le vélo se verrouillera automatiquement lorsque vous vous en éloignez avec la fonction « Auto-Lock » ; vous pourrez d’ailleurs choisir dans l’application le délai de verrouillage (entre 0 et 30 minutes).

La seconde fonction intelligente est propre à Cowboy : grâce à des capteurs intégrés au cadre, le vélo est capable de détecter les chutes. Et si vous ne réagissez pas, vos contacts d’urgence, préalablement renseignés dans l’application, seront prévenus et recevront votre localisation géographique. Sécurisant.

En résumé

Le Cowboy 3 s’avère très agréable en ville au quotidien, mais seuls nos tests en laboratoire pourront donner des informations objectives sur ses performances (autonomie, freinage, usage…). Son prix de 2 289 € (sans garde-boues) se situe dans la fourchette des vélos design, entre celui du VanMoof (2 000 €) et ceux de l’Angell (2 700 €) et de l’Iweech (3 000 €). Sa batterie amovible est un atout certain pour ce vélo qui a plutôt vocation à être rechargé en appartement. Dommage qu’il soit vendu plus cher que la précédente version (le Cowboy 2 coûtait 2 000 €), que les notifications en cas de vol soient réservées aux titulaires de l’option d’assurance, et que le vélo soit uniquement conçu pour les grands cyclistes.

Camille Gruhier

Camille Gruhier

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