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Vélos électriques

Que valent les vélos électriques urbains connectés ?

Nous avons testé 3 vélos électriques dits « intelligents », spécifiquement pensés pour la ville, c’est-à-dire connectés et bénéficiant d’une protection renforcée contre le vol. Ils ne se valent pas et ne se hissent pas au niveau de vélos milieu de gamme vendus moins cher.

Les vélos électriques urbains VanMoof X3, Cowboy C3 et Angell.

Les vélos à assistance électrique (VAE) que nous testons sont des modèles conçus aussi bien pour le milieu urbain que pour les chemins de campagne roulants, du moment qu’ils ne sont ni trop boueux, ni trop caillouteux. Nos essais montrent qu’à quelques exceptions près, leurs performances sont plutôt à la hauteur des attentes. À rebours de ce cœur de marché, de purs VAE citadins ont fait leur apparition, sous les marques VanMoof (avec le S3 ou le S2 et plus récemment les S5 et A5), Angell, Bellatrix (avec le Iweech) ou encore Cowboy (avec le Cowboy 3). Ils se distinguent par une esthétique avantageuse, travaillée. Ligne épurée et graphique, peintures sobres impeccables, batterie parfaitement intégrée au cadre, câbles rentrés, lumières encastrées et même clignotants au guidon. Les détails sont soignés, aucun risque de les confondre avec un vélo électrique d’entrée de gamme ! Autre point commun, la nécessité pour les piloter de disposer d’un smartphone et d’utiliser une application dédiée. Ils sont connectés et « intelligents ». Selon le modèle, l’appairage autorise plus ou moins de fonctions facilitant l’utilisation quotidienne : déverrouiller et mettre le vélo en service dès que le téléphone est détecté, le géolocaliser en cas de vol, le verrouiller sans avoir à utiliser d’antivol (en pratique, il reste conseillé d’en avoir un sous la main), activer l’alarme, voire prendre la main sur des réglages comme le paramétrage des lumières ou l’ajustement du changement automatique des vitesses.

En dépit de leur usage limité à la ville, leurs prix se situent dans la fourchette haute de notre spectre habituel, pour des choix technologiques parfois surprenants. Moteur dans la roue avant ou arrière (quand la plupart des fabricants ont cédé aux sirènes du moteur central), batterie non amovible, absence de vitesses, couple faible, suscitent un doute légitime sur leurs performances. C’est pourquoi nous avons soumis trois de ces vélos électriques design à notre protocole de test (résultats réservés aux abonnés) :

Un seul des trois modèles tire véritablement son épingle du jeu, mais sans atteindre les performances de vélos vendus beaucoup moins cher ; les deux autres sont à la peine, affichant une faible autonomie, et une assistance trop molle pour affronter dignement une pente un peu raide. Notons tout de même que le freinage n’a pas posé de problème, et que leur poids en deçà de la moyenne des vélos électriques est un atout pour franchir des obstacles courants en ville. Avant de se laisser séduire, l’essai en magasin reste un passage obligé, dans l’idéal en confrontant le modèle à des difficultés équivalentes à celles que vous rencontrerez au quotidien. La lecture de notre guide d’achat consacré aux vélos électriques permet également de mieux appréhender l’achat d’un produit qui dépasse largement les 2 000 € et peut avoisiner les 3 000 €.

Anne-Sophie Stamane

Anne-Sophie Stamane

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