Le protocole

Nos références

Les échantillons de notre panel sont issus essentiellement des gammes « premier prix » de la grande distribution. La plupart sont étiquetés comme étant des « mélanges de miels originaires et non originaires de la CE ». Dans cette catégorie, Carrefour Discount est le seul à préciser sa zone de récolte hors CE, à savoir l’Amérique latine. Deux échantillons, Le prix gagnant (Leader Price) et Top Budget, sont étiquetés « mélanges de miels non originaires de la CE ». Seul Casino revendique une « origine France ». Enfin, la grande majorité des échantillons sont étiquetés « miels de fleurs » sans aucune autre précision.

Nos analyses

Pour détecter d’éventuels ajouts de sucres, nous avons eu recours à deux types d’analyses. D’une part, la méthode officielle, par analyse isotopique, à l’aide d’une spectrométrie de masse spécifique (intitulée SMRI-13C), complétée par la détermination du taux d’humidité et de l’HMF. D’autre part, le « profilage » des molécules du miel, incluant les sucres et les acides par résonance magnétique nucléaire (RMN). Bien que cette nouvelle méthode ne soit pas encore homologuée, elle a l’avantage de détecter plus efficacement que la méthode officielle l’ajout frauduleux de sucres exogènes indépendamment de leur source (canne, maïs, mais aussi betterave, blé, riz, etc.).

Nos résultats

Le profilage des miels par RMN indique que 6 produits sur 20, soit 30 % du panel, présentent des ajouts marqués de sucres. Précisons que le seuil de détection n’est possible qu’à partir de 10 % d’ajout. Afin de vérifier ces résultats, les échantillons divergents ont fait l’objet de contre-­analyses sur des numéros de lots différents. Résultat : 4 produits sont encore hors des clous, ils héritent donc de l'appréciation de "2 carrés". Les deux autres, pour lesquels les contre-analyses infirment les résultats des premières, sont notés comme moyens ("1 étoile"). Les références qui ne présentent pas d’ajout de sucres sont jugées comme très bonnes ("3 étoiles"). Enfin, il faut noter que les analyses menées selon la méthode « classique » n’ont pas révélé de non-conformité.