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Apple Watch 42mm

Apple Watch 42mm

Mis à jour le : 03/05/2023

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Avis du testeur

Que Choisir regrette

  • Prix élevé
  • Poids (version 42 mm)
  • Fonction téléphone pas recommandée
  • Résolution de l’écran
  • Autonomie de la batterie (une journée)
  • Usage limité sans l’iPhone à proximité

Attendue depuis de nombreuses années, la montre connectée d’Apple arrive avec trois modèles : Watch, Watch Sport et Watch Edition. Au cœur d’un marché encore balbutiant dont certains concurrents en sont déjà à plusieurs générations de montres, comme Sony avec la Smartwatch 3, Apple arrive en force et veut imposer ses montres comme la référence.
L’Apple Watch, positionnée plus haut de gamme que la Watch Sport, se décline en 20 combinaisons : boîtier en acier inoxydable de 38 ou 42 mm, large choix de bracelets (plastique, cuir, maillons) en différents coloris… Le prix de départ est de 649 € ; il grimpe jusqu’à 1 249 € pour un boîtier 42 mm avec bracelet à maillons noir sidéral.
La montre dispose d’un écran tactile Oled de 38 mm avec une résolution de 272 × 340 pixels ou de 42 mm avec une résolution supérieure (312 × 390 pixels). Elle est compatible avec les iPhone 5 ou plus récents fonctionnant avec iOS 8.2.
La différence majeure avec la Watch Sport est l’écran en cristal de saphir, qui apporte une meilleure résistance et une meilleure protection contre les rayures. La montre dispose de connexions Bluetooth 4.0, Wi-Fi, NFC et intègre un cardio-fréquencemètre ainsi qu’un podomètre.
Comment l’Apple Watch se positionne-t-elle par rapport à ses concurrentes ? Ses performances sont-elles à la hauteur des attentes ?

Lors de la mise en service, le jumelage avec l’iPhone est facile à faire. Il suffit de se laisser guider par la montre ainsi que par l’application Apple Watch sur l’iPhone. En revanche, la synchronisation, qui permet notamment d’installer les applications compatibles sur la montre, prend du temps.

L’utilisateur peut personnaliser le fond d’écran à partir d’une dizaine de cadrans modulables. Il est possible de choisir quelles informations seront affichées en plus de l’heure, comme la météo, l’accès rapide au réveil, au minuteur, ou l’heure d’un fuseau horaire différent. À noter que l’Apple Watch est la seule montre qui ne peut pas afficher l’heure en continu. Au bout de quelques secondes, l’écran s’éteint pour économiser la batterie. Mais il suffit de lever le bras pour qu’elle s’affiche à nouveau, avec une réactivité immédiate.

Le réveil est réglable depuis la montre et déclenche une vibration ou une sonnerie. Comme sur l’iPhone, il est possible d’en régler plusieurs avec des récurrences ajustables.

La réception d’un SMS entraîne une vibration de la montre. La lecture est agréable, la molette latérale permet de faire défiler facilement toute la conversation. Il est possible de répondre depuis la montre, mais uniquement à partir d’une liste de réponses personnalisables ou en dictant le message.

Il est aussi possible de téléphoner depuis la montre, équipée d’un micro et d’un haut-parleur. Mais on ne peut appeler que des contacts du répertoire et surtout, la qualité audio n’est pas au rendez-vous. Dans un environnement bruyant, ce n’est pas la peine d’essayer de téléphoner en se passant de l’iPhone.

Utiliser la montre pour piloter le lecteur de musique de l’iPhone est facile. La musique peut aussi être transférée dans la mémoire de la Watch pour être écoutée directement avec la montre, mais l’opération prend du temps et n’est réalisable que lorsque la montre est en charge.

Le pilotage de l’appareil photo est également possible. En cliquant sur l’icône de l’appareil photo sur la montre, celui de l’iPhone se met en marche. L’écran de la montre affiche alors la vue de l’appareil photo et il est possible de faire la mise au point en cliquant sur l’écran de la montre, puis de prendre la photo. En revanche, on ne peut accéder aux réglages de l’appareil photo depuis la montre ni basculer de l’objectif frontal vers l’arrière et vice-versa.

L’écran de l’Apple Watch est correct et dépasse en qualité ceux des autres modèles testés. La luminosité et le contraste sont d’un bon niveau, permettant à l’écran d’être lisible quel que soit le niveau d’éclairage ambiant. La montre ajuste d’ailleurs sa luminosité en fonction. Mais la résolution de l’écran n’atteint pas celle des écrans de smartphones ou de tablettes tactiles haut de gamme : les pixels sont visibles, en 38 comme en 42 mm. Pour Apple, l’écran est un des points à améliorer.

L’utilisation tactile de l’écran est très précise – heureusement, car les icônes sont assez petites, ce qui peut gêner les personnes ayant de gros doigts. Comme sur un smartphone, il suffit de toucher l’icône du doigt pour lancer l’application. Les boutons sur le côté permettent soit de défiler dans l’application (la molette), soit de revenir à l’écran principal ou d’accéder aux contacts favoris.

Le système de notifications fonctionne très bien sur l’Apple Watch. Une sonnerie, une vibration ou les deux préviennent d’un événement. À noter que peu d’applications sont encore disponibles, comme Twitter. Facebook ou WhatsApp se font encore attendre. Les applications compatibles sont bien entendu sur l’Apple Store, accessibles directement via l’application Watch de l’iPhone. Le téléchargement se fait automatiquement sur la montre.

Apple met en avant les applications santé de sa montre. Le test en laboratoire montre que le cardio-fréquencemètre est fiable, avec moins de 2 battements d’écart avec l’appareil de référence. La mesure du rythme cardiaque se fait via des capteurs sous la montre et ne demande aucune manipulation : il suffit de garder l’appareil au poignet.

La montre n’intégrant pas de GPS, le calcul de la distance se fait grâce à celui de l’iPhone si la montre est connectée, en se basant sur le podomètre et sur la taille de l’utilisateur en son absence. La première méthode se montre très fiable avec moins de 2 % d’écart sur un parcours de plusieurs kilomètres. Sans iPhone connecté, l’erreur grandit (12 % d’écart).

Pour le calcul du nombre de pas, le podomètre est plus précis sans connexion (2 % d’écart) qu’avec (5,5 % d’écart). L’Apple Watch est donc performante au niveau des mesures et la présence d’un « coach sportif » via des applications permet de suivre au jour le jour son niveau de forme, de santé et de se fixer des objectifs.

En dehors de la marche, l’Apple Watch peut mesurer l’activité de plusieurs sports comme la course, le vélo, la marche sur tapis ou encore un rameur. Il faut sélectionner manuellement le sport et l’utilisateur fixe ses objectifs en termes de calories à dépenser.

La portée du Bluetooth est limitée à quelques mètres. Une icône rouge en haut du cadran indique que la connexion avec l’iPhone est perdue. Il suffit de se rapprocher du smartphone pour que la reconnexion se fasse automatiquement. L’Apple Watch supporte le Wi-Fi. Elle peut donc se connecter sur le réseau Wi-Fi domestique utilisé par l’iPhone et ainsi augmenter la portée de la connexion.

Le confort au porter a été évalué par un jury d’hommes et de femmes. Le mécanisme de fermeture du bracelet est apprécié. À l’usage, les femmes trouvent la version 42 mm trop grosse et lourde (78 g). La version 38 mm est davantage appréciée avec ses 65 g.

Le test de résistance aux rayures montre que l’écran de la Watch est très résistant aux rayures, plus que la version Watch Sport. En revanche, les bords extérieurs sont, eux, moins résistants. L’appareil a passé sans problème le test de résistance à l’eau de pluie. Apple annonce d’ailleurs qu’elle résiste 30 minutes dans l’eau à moins d’un mètre de profondeur.

Enfin, le laboratoire a testé l’autonomie de la batterie suivant un cycle d’utilisation défini qui prend en compte la plupart des utilisations possibles (marche, lecture de SMS, réception de notifications…). L’autonomie mesurée atteint 18 heures, ce qui classe la montre parmi les plus autonomes, mais une recharge quotidienne reste nécessaire. Une courte charge de 15 minutes apporte 2 heures d’utilisation et il faut compter 2 heures pour recharger entièrement la batterie grâce au chargeur à induction.

Au final, l’Apple Watch est plutôt réussie, avec une longueur d’avance sur ses concurrentes. Une montre qui tourne bien, avec une belle stabilité, sans lenteur mais qui reste perfectible. Apple a une marge de progression tant sur l’autonomie de la batterie que sur la qualité de l’écran ou son usage trop dépendant de l’iPhone.

Vincent Erpelding

Vincent Erpelding

Rédacteur technique