Anne-Sophie Stamane
Comment protéger son jardin
Les tiques, ce n’est pas seulement en forêt. Elles se cachent aussi dans les jardins privés, pour peu qu’elles y trouvent chaleur et humidité. Voici quelques conseils pour empêcher les tiques de proliférer chez vous.
Faire attention aux tiques en sortie nature (randonnée, pique-nique, etc.) est devenu une habitude. Depuis quelque temps, les autorités sanitaires alertent aussi sur le risque d’en attraper dans des espaces moins sauvages, comme les parcs urbains ou les jardins privés. Si vous vivez dans une région où les tiques sont très présentes, ces quelques mesures pourraient vous aider à préserver votre jardin.
Ai-je des tiques chez moi ?
Pour savoir si des tiques ont élu domicile dans votre jardin, déployez un drap blanc sur le sol, et promenez-le sur toute la surface de votre espace. S’il y a des tiques, quelques-unes s’accrocheront au tissu, vous pourrez les repérer car leur couleur sombre contrastera avec celle, clair, du drap. Ce test n’est pas infaillible : si vous ne récoltez aucune tique, cela ne veut pas dire que le jardin en est nécessairement indemne.
Les animaux
Une clôture autour du jardin empêchera les animaux sauvages, par exemple les chevreuils, de s’y inviter et d’y larguer des tiques prêtes à pondre.
Chiens et chats domestiques attrapent également des tiques, surtout s’ils ont l’habitude de crapahuter à l’extérieur. Ils peuvent suivre un traitement répulsif donné par le vétérinaire. Sinon, une inspection régulière de leur pelage et le retrait des tiques présentes, avec une pince ou un tire-tique, s’impose. Faute de quoi, ils risquent de contaminer votre environnement.
Les tiques s’accrochent aussi à la fourrure des souris. Logiquement, limiter leur présence réduit celle des tiques. Autre option, mettre sur le chemin des souris, campagnols, etc., des dispositifs à base de perméthrine, qu’ils ramèneront dans leurs nids et qui auront un effet répulsif sur les tiques.
Les poules se nourrissent, entre autres, de tiques. Mettez-en quelques-unes au jardin, et vous n’aurez plus à vous soucier de ces bestioles !
La végétation
Les tiques affectionnent la chaleur abritée combinée à l’humidité. Elles ont tendance à fuir le plein soleil et la sécheresse. Votre choix dépendra de vos priorités.
Dans une région peu exposée aux tiques, conserver une part de végétation haute contribue à la biodiversité. Laisser en place les feuilles mortes ou l’herbe fraîchement tondue garde la fraîcheur au sol en période de sécheresse, et permet d’amender la terre à peu de frais.
Dans une zone à tiques, ou si votre maison est proche d’une forêt, mieux vaut faire la chasse aux abris frais que constituent les résidus de végétaux et tondre l’herbe dès qu’elle approche les 10 cm. Au-delà, non seulement l’herbe haute procurera l’ombre et l’humidité dont la tique a besoin pour survivre au quotidien, mais elle fera aussi un perchoir idéal où attendre sa prochaine proie. Jetez le tout au compost, si vous en avez un, et isolez-le du reste du jardin en l’entourant d’un paillis sec qui fera barrière.