PesticidesLa France fait-elle mieux ?

→ Observatoire des pesticides : Analyses portant sur plus de 5 000 produits

« Je n’achète pas bio, mais je prends du local. » Cette phrase, on l’entend fréquemment. Et pour cause. D’un côté, le bio coûte plus cher : + 25 % en supermarchés et + 9 % en circuits courts, par rapport aux fruits et légumes conventionnels, d’après notre récente enquête. De l’autre, des soupçons d’arnaque circulent régulièrement à son égard, surtout lorsqu’il provient de l’étranger. Ces facteurs, associés à l’inflation, ont provoqué une chute inédite des ventes ces deux dernières années. Ce recul atteignait 6 % en valeur, entre 2020 et 2022, d’après l’Agence bio.

Acheter français – mais non labellisé – revient a priori moins cher. Et cela peut sembler tout aussi utile, voire plus, au vu des louanges dont la production tricolore fait l’objet. Notre agriculture est « reconnue comme l’une des plus durables au monde », affirmait par exemple, en avril dernier au micro d’Europe 1, Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA (le premier syndicat agricole dans notre pays). « On a diminué notre usage de pesticides les plus dangereux de 95 %. Il n’y a pas un autre pays dans le monde qui a fait ça », déclarait quant à lui Marc Fesneau,