par Pascale Barlet
Piégé par un faux banquierPsychologie d’une arnaque

Grâce à quel processus psychologique les escrocs hameçonnent-ils leurs proies ? Qu’est-ce que cela révèle sur notre rapport à l’argent ? Comment affronter le sentiment de culpabilité qui s’ensuit ? Une victime témoigne. Elle a souhaité rester anonyme.
Parfois, une vie peut basculer à cause d’une publicité. Pour Monsieur X, cela se produit un jour d’octobre 2023. Il reçoit un e-mail dans sa boîte, parmi des centaines d’autres. Mais celui-ci attire son attention. Il y est question de placements financiers offrant des taux de rendement extrêmement intéressants : 9,5 % par an ! Il s’agit d’investir dans des bornes de recharge pour voitures électriques de type Tesla, en Espagne. Notre témoin prend connaissance du message. Puis le referme et poursuit son activité. Cependant, le temps fait son œuvre. Il est intrigué : « Je me disais que c’était trop beau pour être vrai ! Mais j’ai eu envie d’en savoir plus. »
Monsieur X est cadre, gagne plutôt bien sa vie, est propriétaire de sa résidence principale et dispose d’une somme très confortable, provenant en partie d’un plan social survenu dans son ancienne entreprise. Environ 500 000 €, qu’il a placés dans des supports en assurance vie et dans des SCPI (1). A priori, donc, pas de gros besoins. Toutefois, à l’écouter, il nourrit une certaine déception en ce qui concerne la performance des produits financiers proposés par sa banque. Il en attend plus
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Pascale Barlet