3. Le nucléaire

Publié le 03 janvier 2006

Ces quelques fiches permettent de faire le point sur l'état des différentes énergies, fossiles ou renouvelables. A partir de constats réalistes et hélas inquiétants concernant l'épuisement des réserves d'énergies fossiles et l'effet de serre, des réflexions sur des solutions sont proposées afin de protéger durablement notre avenir en même temps que notre budget et notre santé.

C. Énergie nucléaire

Actuellement, l'énergie nucléaire est basée sur l'utilisation de l'uranium. On parle de combustible en ce sens que l'énergie que l'on en retire est, comme avec les combustibles fossiles, d'abord de la chaleur. Mais, obtenir cette chaleur nécessite de fissionner (casser en deux) les noyaux des atomes d'uranium. Il ne s'agit donc plus d'une réaction de combustion au sens ordinaire du terme, mais d'une réaction nucléaire de fission.

Cette énergie est actuellement dévolue à la fourniture d'électricité. Elle fournit 600 Mtep (millions de tep) soit 6 % de la consommation mondiale d'énergie. En France le nucléaire fournit 90 Mtep soit 78% de l'électricité ou 32 % de l'énergie totale.

Les raisons politiques invoquées lors du lancement du programme nucléaire étaient :

- une solution alternative au pétrole.

- son prix de production : le coût du combustible de base n'était pas le pas le coût dominant (les coûts externes ne sont pas pris en compte).

- la sécurité d'approvisionnement qui permettait au pays consommateur de limiter sa dépendance vis-à-vis des pays producteurs d'hydrocarbures.

Cette énergie ne rejette ni gaz à effet de serre ni de poussière mais produit des déchets radioactifs. Actuellement le traitement de ces déchets n'a pas trouvé de solution scientifique. Un accident ayant des conséquences catastrophiques, ceci demande de nouveaux concepts de réacteurs nucléaires plus sûrs et produisant moins de déchets.

Un réacteur européen (EUROPEAN PRESSURIZED REACTOR) est actuellement étudié conjointement par la France et l'Allemagne : c'est l'EPR. Ce réacteur est basé sur le type de nos réacteurs à eau pressurisée actuels. Il est conçu pour qu'un accident n'ait aucune conséquence au-delà de la clôture du site de la centrale. Mais, au plan financier, cet objectif est si pénalisant que, pour "amortir" l'impact du coût de la sûreté de ce type de réacteur, on est amené à le concevoir de forte puissance (1500 Mégawatts).

On a beaucoup parlé de la fusion. La recherche avance doucement dans ce domaine et en est vraiment à son début; Il s'agit non seulement de fournir de l'énergie par fusion de deux petits atomes mais encore de maîtriser cette production, de l'entretenir, et de la récupérer. Ce sera peut-être l'énergie du XXII ème siècle.