
par Fabrice Pouliquen
par Fabrice Pouliquen
La relance de l’atome implique de poursuivre et d’intensifier le retraitement-recyclage des combustibles nucléaires. C’est le projet « Aval du futur », moins évoqué dans le débat public, mais qui ne fait pas plaisir à tout le monde.
En roulant sur la D901, qui traverse la pointe du Cotentin (Manche), on se croirait en Irlande. De part et d’autre de la route s’étendent des landes où broutent des moutons et, un peu plus loin, en contrebas, la mer. Jusqu’à tomber sur un enchevêtrement de bâtiments industriels avec leurs hautes cheminées, l’illusion résiste. Bienvenus sur le site de retraitement d’Orano (ex-Areva) de La Hague, où passent tous les combustibles nucléaires utilisés dans nos centrales. Produits à partir d’uranium naturel, ils fournissent l’énergie dans le cœur des réacteurs pendant quatre ans avant d’en être extraits. Extrêmement chauds et radioactifs, ils sont aussitôt plongés dans des piscines de refroidissement. D’abord sur place, dans la centrale, puis à La Hague, pendant encore cinq ans.
Ensuite, ces combustibles seront cisaillés afin de séparer leurs éléments. D’un côté, les déchets ultimes (4 % de la masse). Comme on ne peut plus rien en faire, on envisage de les stocker à 500 mètres sous terre à Bure (Meuse), en espérant que les générations futures ne tombent pas dessus avant des milliers d’années, lorsque leur radioactivité ne sera plus problématique.
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Fabrice Pouliquen
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