Gare au crédit revolving

Contrairement à Boursorama Banque qui conditionne l'octroi de sa carte Visa (revenus mensuels d'au moins 1 660 euros nets par mois ou épargne de 5 000 euros), la carte Mauve d'Oney s'adresse à tout le monde tout en étant proposée gratuitement. Une bonne affaire, a priori, quand cette même carte est facturée environ 45 euros par an dans les autres établissements.

Mais, parce que gratuité ne rime pas vraiment avec service bancaire, la carte d'Oney est associée à une réserve de crédit ou crédit revolving. Le client peut choisir d'effectuer tous ses retraits au distributeur ou régler tous ses achats à crédit. Le taux d'intérêt du crédit est gratuit pendant 2 mois, mais il grimpe ensuite pour atteindre des sommets parfaitement dangereux pour le consommateur : 19,50 % jusqu'à 3 000 euros ; 18,50 % de 3 000,01 à 7 000 euros ; 16,50 % au-delà de 7 000 euros (hors assurance facultative).

C'est lors de la souscription que les clients optent pour l'option crédit ou comptant, mais ils peuvent changer d'avis gratuitement en cours de route. Avec l'option « comptant », la carte fonctionne comme une carte normale, le débit à échéance de 1 mois étant gratuit. Le détenteur de la carte peut aussi décider ponctuellement de « basculer » dans l'option de paiement différé. Les remboursements pourront s'échelonner entre 1 et 18 mois au TEG de 9,9 % (hors assurances facultatives).

Lorsque l'on connaît les risques du crédit revolving en matière de surendettement, mieux vaut être totalement certain de ne pas utiliser la solution crédit avant de céder aux sirènes de la gratuité. D'autant que la gratuité d'Oney a une limite : les assurances voyage/accident sont inclues dans la carte mauve, mais pas l'assurance couverture des débits frauduleux en cas de vol ou perte, facturée, comme pour toutes les cartes payantes, une vingtaine d'euros.