Être informé pour en profiter

Cartes de fidélité, passes de comités d'entreprise, cartes seniors ou d'étudiants, cartes bancaires... nos portefeuilles débordent de cartes en tout genre. Si certaines sont utilisées au quotidien, d'autres, oubliées dans un compartiment bien caché, n'ont jamais servi depuis leur délivrance. Pourtant, toutes ouvrent potentiellement droit à des réductions. Hôtels, restaurants, voyages, locations de véhicules, enseignes culturelles ou de sport, cinéma, théâtre... Les partenaires sont nombreux et variés. Les détenteurs d'une carte Visa Premier, par exemple, ont droit à des réductions pouvant atteindre 30 % pour une location chez National Citer. Pour eux, les entrées dans les cinémas UGC, valables à toutes les séances, sont facturées 6,50 euros au lieu de 10,20 euros. Les titulaires d'une carte appartenant au programme de fidélité S'miles peuvent également prétendre à des réductions dans ces salles, mais également dans les magasins Monoprix, dans les Caisses d'épargne ou encore à la SNCF. Les exemples ne manquent pas. Le problème, c'est qu'on ne pense jamais à sortir sa carte au moment opportun. Ces réductions, les consommateurs en profitent donc rarement, pour le plus grand bonheur des « partenaires ».

Avantages pour les uns...

Le ministère de l'Économie et le secrétariat d'État à la Consommation aimeraient que cela change. Un décret publié hier au « Journal officiel » va dans ce sens. À partir d'aujourd'hui, en effet, tous les partenaires de ces cartes ont l'obligation de « faire la publicité », à l'intérieur de leurs points de vente (ou sur leur site Internet s'il s'agit d'e-commerçants), « des conditions tarifaires préférentielles accordées à certains groupes particuliers de consommateurs ».

En ouvrant l'oeil, le consommateur pourra sans doute profiter plus facilement des réductions auxquelles il a droit. Reste à voir si les enseignes concernées sauront mettre en avant des promotions dont elles n'ont pas forcément d'avantages à tirer...