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Hyundai Kona

Premières impressions

Le premier SUV compact de Hyundai, le Kona, est un baroudeur chic, disponible en 4x4 et disposant de multiples protections destinées à éviter les déconvenues quotidiennes. Sa finition est d’un bon biveau mais sa fermeté de suspension diminue grandement le confort de conduite.

Hyundai, qui fut l'un des premiers constructeurs à proposer des SUV en France dès les années 2000 avec le Santa Fe, complète son offre dans ce segment avec un SUV compact, le Kona. Bien qu’assez proche de son cousin le Kia Stonic (les deux marques appartiennent au même groupe) en termes de dimensions, le Kona est totalement différent et utilise une plateforme spécifique. La raison ? Ce dernier est disponible en quatre roues motrices contrairement au SUV de Kia, ce qui impose une architecture particulière.

Qualité de vie à bord

L'habitacle du Kona avec ses inserts de couleur.

La simplicité de son agencement rend l'habitacle du Kona accueillant et agréable. Selon les options, il peut même être égayé par des rappels de couleurs (inserts autour des aérateurs, coutures des sièges…) assorties à celle de la carrosserie. La planche de bord est agréable et pas surchargée de commandes. La plupart d’entre elles sont en effet centralisées et accessibles depuis l'écran tactile de 7 pouces sur le premier niveau de finition et de 8 pouces pour les autres versions. Restent donc seulement les boutons pour la gestion de la température et de la ventilation en partie basse. Les commandes au volant sont également assez simples d’utilisation et l'accessibilité aux différents menus est assez rapide et pratique.

Le GPS nous a réservé pas mal de mauvaises surprises. Ainsi, les indications vocales manquent de précision. Par exemple, il nous demandera de prendre la direction d’« Aix-en-PCE » au lieu d’« Aix-en-Provence ». Si cela nous a plutôt fait sourire, une telle indication pourrait prêter à confusion pour des conducteurs qui connaissent mal la France. Ensuite, le calcul des itinéraires est pour le moins étrange, le système voulant parfois nous faire éviter l'autoroute, rallongeant ainsi le temps de parcours de plus de 45 minutes, alors que nous demandions le trajet le plus rapide et que l’option « éviter les autoroutes » n'était pas sélectionnée !

La navigation ne nous a vraiment pas convaincus.

Dommage également que les rangements se fassent un peu rares dans un habitacle par ailleurs accueillant et pratique. Les vide-poches des portières sont en effet réduits à leur portion congrue et la boîte à gants est moyennement pratique. Subsiste alors un espace sous l’accoudoir central et deux porte-gobelets entre les deux sièges avant.

Avec 361 litres, le volume du coffre n’a rien d’exceptionnel, il se situe dans la moyenne de la catégorie. En comparaison, le récent Kia Stonic propose 352 litres, le Renault Captur, mieux loti, dispose de 400 litres (mais pas de plancher plat) et le Peugeot 2008 est à 350 litres. Enfin, l’espace réservé aux occupants est, lui, très satisfaisant et chacun pourra prendre facilement ses aises.

Un volume de coffre moyen pour la catégorie.

Au volant

Pour son nouveau SUV, Hyundai limite grandement le choix : seulement deux motorisations à essence sont aujourd’hui au catalogue et un diesel unique arrivera plus tard, mi-2018. Et encore, parmi les blocs essence, le plus puissant, un 1.6 T-GDi de 177 ch, risque d’être marginal dans les ventes. C’est donc logiquement que nous avons pris en main celui qui devrait être le plus représenté en France : le trois cylindres 1.0 T-GDi de 120 ch (le même utilisé dans le Stonic). Ce dernier était associé à une boîte de vitesses mécanique à 6 rapports peu agréable à manier. En effet, le levier s’est avéré assez accrocheur, augmentant ainsi le temps de passage des rapports. Dommage car ces derniers sont plutôt bien étagés, ce qui permet de trouver facilement celui qui offrira la meilleure reprise. Il ne faudra d’ailleurs pas hésiter à rétrograder pour obtenir une bonne relance car, sous les 1 500 tr/min, le couple n’est pas assez suffisant pour offrir une bonne accélération.

Le moteur est plutôt agréable à conduire car très silencieux aux régimes normaux et sans aucune vibration. Il le sera moins lorsqu’on grimpe dans les tours car le bruit émis par le 3 cylindres n’est plus du tout agréable.

Le moteur trois cylindres 1.0 T-GDi utilisé lors de notre prise en main.

Côté consommation, c'est un peu le grand écart. En effet, le moteur a demandé une moyenne raisonnable de 7,6 litres aux 100 km (sur un trajet associant route et ville) en roulant tranquillement et en adoptant une conduite assez écologique. La consommation passera ensuite à 9,6 litres sur routes montagneuses, un type de parcours nécessitant de franches accélérations.

Sur la route, le Kona n’a pas posé de problème particulier. Il est facile à manœuvrer grâce à sa direction précise et docile. Nous avons également apprécié son affichage tête haute de bonne facture. À moins d’avoir le soleil de pleine face, les indications sont toujours lisibles, même lors d’une forte luminosité extérieure. Le conducteur peut facilement régler la hauteur de l’affichage (via un bouton situé à gauche du volant sur la planche de bord) ainsi que les informations qui y sont affichées : vitesse, navigation, alertes…

Le principal problème du Kona concerne son confort, amoindri par un léger manque de maintien latéral des sièges (un grand merci aux poignées de maintien) et, surtout, par des suspensions vraiment trop sèches. Les moindres bosses ou défauts de la chaussée seront intégralement retransmis aux occupants qui seront carrément secoués sur les portions vraiment dégradées. Et sur routes pavées, cela devient vraiment très désagréable et tout le monde sentira les trépidations de la machine leur remonter dans le dos.

L'affichage tête haute reste globalement très lisible.

Sécurité

Avec une conception moderne qui utilise de l’acier à haute performance pour son châssis et des équipements de sécurité importants, le Kona offre un excellent niveau de sécurité. Il propose, de série sur toutes les finitions, des solutions appréciables telles que le contrôle de vitesse en descente, le détecteur de pluie et l’allumage automatique des essuie-glaces, la détection de fatigue du conducteur ou encore le système actif de maintien dans la voie. La finition haut de gamme Executive reçoit même la surveillance d’angle mort, le freinage automatique d’urgence avec détection des piétons (en option sur les autres finitions) ou encore les feux de route intelligents (passage automatique en feux de croisement lorsqu’un véhicule arrive en face). Le Kona est donc bien positionné pour obtenir les tant convoitées 5 étoiles aux crash tests Euro NCAP.

Parmi les équipements de sécurité, l'assistance active au maintien de voie.

Le Hyundai Kona en résumé

Assez bien fini et accueillant, le Kona représente un bon compromis pour ce type de véhicule. Son style et ses nombreuses protections lui donnent un aspect cossu et son niveau d’équipement est assez important dès les modèles de base. Reste que le Kona 1.0 T-GDi ne peut recevoir de boîte automatique, contrairement à de nombreux concurrents. Côté tarifs, il est plutôt bien placé également. Selon le constructeur, le tarif moyen rencontré dans le segment des SUV compact est de 23 569 €. Le Kona Edition One, la version la plus avantageuse disponible au lancement, est proposée à 22 900 €. Un prix identique à celui du Captur TCe 120 Iridium qui dispose d’un peu moins d’équipement.

Les +

  • Habitabilité
  • Finition
  • Niveau d’équipement
  • Style
  • Protections extérieures

Les -

  • Suspensions très sèches
  • GPS perfectible
  • Manque de rangements

Garantie 5 ans, oui mais…

Exaspéré par les ventes effectuées hors réseaux (comprendre par les mandataires qui peuvent se fournir en dehors de l’Europe), Hyundai a décidé de ne plus offrir les fameux 5 ans de garantie lorsque le véhicule n'est pas vendu par un représentant de la marque. Dans ce cas, elle est raccourcie à la durée légale en Europe, à savoir 2 ans. Attention donc à bien détailler cette durée, obligatoirement inscrite sur le contrat de vente, avant d'acheter votre future Hyundai.

Yves Martin

Yves Martin

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