Vers l'information tout compris

Certains sont gratuits, d'autres facturés « au tarif local » ou hyper-surtaxés : difficile de s'y retrouver dans la jungle des services à valeur ajoutée (SVA). Accessibles par des numéros à 10 chiffres commençant par 08 ou à quatre chiffres de type 3xxx ou 10xx, ces services sont peu appréciés des utilisateurs qui craignent de se retrouver avec une facture de plusieurs euros pour quelques minutes passées en ligne.

Des améliorations ont déjà été apportées. Depuis le 1er janvier dernier, tous les services facturés plus de 15 centimes la minute doivent indiquer leur tarif au début de chaque appel. Quant aux numéros Verts (gratuits) et Azur (dits « au tarif local »), ils sont désormais systématiquement décomptés des forfaits de téléphonie mobile (en ce qui concerne la partie communication) et non plus facturés hors forfaits comme c'était le cas auparavant.

Mais l'Arcep veut aller encore plus loin. L'Autorité envisage, avec la Fédération française des télécoms (FFT), de lancer un nouveau service d'information destiné à informer encore mieux les consommateurs sur le tarif des SVA. La nouveauté, c'est qu'en composant le 3008 (numéro gratuit depuis n'importe quel poste), l'utilisateur ne se contentera plus du traditionnel « surcoût selon l'opérateur », mais pourra savoir combien lui coûtera réellement son appel en fonction de son opérateur et de l'abonnement qu'il a souscrit. L'Arcep imagine même, à terme, de mettre directement l'utilisateur qui le souhaite en relation avec le numéro spécial souhaité.

Le 3008 devrait être lancé le 1er juillet prochain. Il pourrait être le premier d'une longue série de ce que l'Arcep appelle les numéros à fonctionnalités banalisées, des numéros communs à tous les opérateurs qui permettraient, par exemple, de connaître l'identité du dernier appelant voire de le rappeler, d'activer le secret du numéro ou le renvoi d'appel, de connaître la durée du dernier appel, etc.