Ils se valent tous
Avec l'arrivée du printemps, se mettre au régime deviendrait presque obligatoire. Mais lequel choisir ? Selon une étude américaine, la question ne se pose pas car, à condition de respecter les consignes, tous les régimes se valent.
Pas la peine de chercher le régime miracle. Ils se valent tous. C'est la conclusion de chercheurs américains qui ont comparé, entre 2004 et 2007, l'efficacité de quatre régimes alimentaires présentant des compositions différentes en lipides, protéines et glucides. Quelque 811 personnes en surpoids ou obèses, réparties en quatre groupes selon le régime suivi, ont bénéficié pendant 2 ans du soutien de diététiciens. Au bout de 6 mois, les quatre régimes avaient permis sans distinction une perte de 6 kg. Les taux de satisfaction étaient identiques dans chacun des groupes. Au-delà de 6 mois, le régime est devenu difficile à respecter pour les trois quarts des participants : seuls 23 % ont continué à perdre des kilos. Et après une année de suivi, une majorité de participants a commencé à reprendre du poids.
La réussite dépend du suivi
Finalement, 2 ans après le début de l'expérience, tous régimes confondus, 80 % ont pu perdre 4 kg et améliorer leurs indicateurs de santé. Les auteurs concluent que « la composition du régime importe peu » et conseillent de choisir celui qui conviendra le mieux à la personne. En effet, « c'est de son suivi que dépend la réussite sur le long terme ». Pour cela, du soutien est nécessaire. Les personnes qui ont suivi assidûment les rendez-vous avec les diététiciens (plus de deux tiers des rendez-vous) ont pu perdre 9 kg en 2 ans. L'éditorial du « New England Journal of Medicine » qui publie l'étude (1) invite à développer des stratégies collectives pour contrer l'influence néfaste de notre environnement qui propose pléthore de nourritures grasses et sucrées. C'est la seule façon de soutenir sur le long terme ceux qui essaient de perdre du poids. Il cite notamment les expériences réussies de Fleurbaix et Laventie, deux petites villes du Nord-Pas-de-Calais, où les efforts conjugués de tous les acteurs (écoles, acteurs de santé, associations sportives, restaurateurs...) ont permis entre 2000 et 2005 de faire baisser considérablement l'obésité infantile.
1. « New England Journal of Medicine », 26 février 2009.