Elsa Casalegno
VirusAlerte rouge sur la tomate
Amateurs de tomates, retenez ce nom : Tomato brown rugose fruit virus. Il s’agit d’un nouveau virus, « particulièrement dangereux » pour les tomates, piments et poivrons, contre lequel aucun traitement n’existe, a averti l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Sans danger pour l’homme, il pourrait faire des ravages dans les potagers et les fermes légumières s’il se répandait sur le territoire.
Identifié pour la première fois au Moyen-Orient en 2014, le virus Tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV) a depuis contaminé l’Amérique du Nord, l’Asie et l’Europe – dont l’Espagne (notre principal fournisseur), le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Et il a été signalé en région PACA en décembre 2018. Or, le constat posé par l’Anses est inquiétant : « Il peut se transmettre par les semences, les plants et les fruits infectés, ainsi que par simple contact, survivre longtemps sans perdre son pouvoir infectieux, et aucun traitement ou aucune variété résistante n’existe aujourd’hui. »
Toutes les cultures sont potentiellement exposées, depuis les grandes serres des producteurs de légumes jusqu’aux quelques plants du potager familial. L’Anses émet donc une série de recommandations pour éviter la dissémination de Tomato brown rugose fruit virus : mise en place d’un plan national de surveillance et de détection, arrachage et destruction par le feu des plantes contaminées, etc.
Le méchant surnom de « pomme empoisonnée » qui a longtemps collé à la tomate pourrait malheureusement redevenir d’actualité.