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Le retour des hybrides

Depuis 10 ans, seule la Prius de Toyota se targuait d'une motorisation hybride. Le constructeur japonais élargit sa gamme au segment inférieur avec l'Auris HSD. Et d'autres constructeurs vont également s'y mettre. L'hybridation est-elle la solution miracle ?

L'hybridation est un moyen efficace pour réduire la consommation des véhicules. Toyota y croit fermement depuis la commercialisation, il y a 10 ans, du premier véhicule hybride, la Prius. Après trois générations de cette berline, le constructeur récidive en proposant un nouveau modèle, l'Auris HSD, avant d'étendre cette solution à toute sa gamme. Mais le constructeur n'est plus le seul à y croire et d'autres marques vont lui emboîter le pas. C'est le cas de Peugeot et de son 3008 HYbrid4 diesel-électrique (le premier du genre), qu'il présentera au prochain Mondial de l'Auto.

Le principe de l'hybridation est d'associer un moteur électrique à un moteur classique essence ou diesel, le but étant de diminuer la consommation de carburant. Comment ? Tout simplement en en limitant l'usage. Plusieurs phases de fonctionnement sont alors mises en oeuvre. Tout d'abord, au démarrage, le moteur électrique peut fonctionner tout seul, sans que le moteur thermique n'entre en service. Là, c'est tout bénéfice : consommation zéro ; pollution zéro ; bruit zéro. Ensuite, pour les accélérations fortes, les deux moteurs fonctionnent en même temps. Le moteur électrique fait alors office de « turbo » et apporte un surcroît de puissance. En phase de décélération, le moteur thermique se coupe et le moteur électrique, alors entraîné par les roues, recharge les batteries : c'est la récupération d'énergie au freinage. Enfin, l'hybride permet de bénéficier de la fonction StopetStart qui consiste à couper le moteur thermique à l'arrêt puis à le redémarrer automatiquement. Ici aussi, consommation nulle. Mises bout à bout, toutes ces phases où le moteur thermique n'est pas, ou peu, sollicité permettent la réduction de consommation.

L'hybridation gagne-t-elle pour autant son pari ? Oui... et non. Oui pour le côté écologique. En effet, l'association des deux motorisations permet une réduction de la consommation du moteur thermique : normal, celui-ci ne fonctionne pas tout le temps ! Pour exemple, la Toyota Auris HSD, affiche, selon le constructeur, une consommation moyenne de 4 l/100 km et émet seulement 93 g de CO2 par km (ces chiffres peuvent diminuer légèrement avec l'option de pneus de taille réduite : 15 pouces au lieu de 17). Des valeurs nettement inférieures à la concurrence dans cette gamme de moteur et de puissance.

Pas que des avantages

Oui également, pour son agrément et son silence de fonctionnement. En effet, en mode électrique, aucun bruit, aucune vibration ne viennent perturber le confort des passagers. Un avantage indéniable dans les embouteillages.

Mais l'hybridation ne permet pas de rouler « franchement » en mode tout électrique. En effet, la puissance limitée du moteur électrique et la faible capacité des batteries impose d'avoir le pied droit extrêmement léger pour avancer sans déclencher le moteur thermique : 2 km d'autonomie à 50 km/h maxi ! Les démarrages au feu vert se font alors à la vitesse d'un cycliste, déclenchant aussitôt les foudres des autres usagers et le concert de Klaxon qui va avec.

Au final, le dernier modèle hybride de Toyota est efficace, agréable à l'usage, très sobre et financièrement intéressante (grâce à la déduction fiscale à laquelle elle peut prétendre). Pour autant, ce n'est pas un véhicule 100 % électrique. Une différence à prendre en compte lors de l'utilisation afin de ne pas être trop frustré et déçu de devoir encore faire le plein de carburant.

Yves Martin

Yves Martin

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