CONSEILS

Matelas

Comment l'entretenir ?

Passez l'aspirateur tous les six mois sur le matelas et le sommier.

Retournez votre matelas de temps en temps pour l'aérer et mieux répartir les pressions.

Les taches seront nettoyées avec un chiffon légèrement imbibé d'eau savonneuse. Sécher au sèche-cheveux.

Une alèse est très utile pour protéger les matelas des enfants.

Quand le changer ?

Nous laissons passer en moyenne 13 ans avant de changer de matelas. C'est beaucoup trop, répète à l'envi la profession qui assure qu'au bout de 10 ans, matelas et sommier sont bons à être changés. Une récente étude est censée avoir apporté de l'eau au moulin de cette thèse, mais ses résultats sont loin d'être aussi flagrants qu'avancé. Les sujets étudiés étaient 12 volontaires au sommeil fragile mais non pathologique. Pendant 2 semaines, ils ont dormi sur leur vieux matelas. Étaient mesurés, outre des critères subjectifs, le temps de sommeil, le temps passé au lit, ou encore l'activité diurne et nocturne, tout ceci grâce à un actimètre, petit bracelet mesurant les mouvements. Puis, les dormeurs étaient équipés en matelas neufs et les mesures étaient renouvelées pendant 2 semaines. Entre les deux périodes, un critère différait significativement : celui de l'activité nocturne pendant les 5 heures les plus calmes (au cours de la deuxième période, les dormeurs bougeaient moins) et de l'activité diurne pendant les 10 heures les plus actives (ils étaient a priori plus en forme pendant la journée). Principale hypothèse avancée : sur une literie neuve, les points de compression sont mieux répartis, donc on a moins tendance à se retourner avec les risques de micro-réveils qui en découlent. « Ces résultats renforcent notre position qui recommande de renouveler sa literie tous les 10 ans », conclut l'Association pour la promotion de la literie. Sauf que les vieux matelas avaient tous « plus de 10 ans, facture ou photo à l'appui ». Mais on ne connaît pas leur « âge » moyen et le fait qu'on puisse constater leur vétusté de visu laisse à penser que certains étaient vraiment antédiluviens. Ce que montre cette étude, c'est que, conformément à ce que le bon sens laisse présager, il vaut mieux dormir sur un matelas neuf que sur un vieux. En aucun cas qu'il ne faut en changer tous les 10 ans. Plutôt que de vous référer à ce délai, fiez-vous à ce que vous voyez et ressentez : l'empreinte du corps reste marquée, l'affaissement du matelas, même léger, est visible, vous avez de plus en plus de mal à trouver la position de sommeil qui vous convient, il est temps d'investir. Si le sommier a fait son temps, n'hésitez pas à le changer aussi, car un matelas se dégradera à vitesse grand V s'il est associé à un sommier usagé. Un truc pour faire l'état des lieux : qu'il soit à lattes ou à ressort, appuyez sur une partie du sommier très sollicitée (au niveau des fesses ou des épaules) puis sur une partie peu soumise aux pressions (au niveau des pieds). Si la différence de souplesse est sensible, le sommier est à changer.

Comment s'en débarrasser ?

Certains distributeurs, lors de la livraison de votre nouveau matelas, acceptent de reprendre l'ancien modèle. Autre option, appeler le service des encombrants de votre commune. Mais dans les deux cas, le matelas atterrira à la déchetterie. Aucune filière de recyclage n'est en place, si bien que les vieux matelas sont incinérés ou enfouis. Si l'idée de contribuer à la pollution vous déplaît, tentez d'appeler la communauté Emmaüs la plus proche. L'association est en train de mettre en place une filière de récupération des matelas. Elle est déjà opérationnelle à Fontenay-le-Comte, en Vendée, communauté pilote. Les toiles « à l'ancienne » (à rayures grises) sont rachetées par des entreprises qui les retravaillent pour en faire des objets de décoration : rideaux, housses, etc. Les ressorts sont repris par des ferrailleurs, la bourre végétale va au compost, les matières nobles type laine ou coton sont réutilisées par Emmaüs qui vient de lancer un nouvel isolant destiné à concurrencer les laines de verre ou de roche. Seule la mousse synthétique est rejetée avec le tout-venant.

Aissam Haddad

Aissam Haddad

Rédacteur technique

Lire aussi

Soutenez-nous, rejoignez-nous

La force d'une association tient à ses adhérents ! Aujourd'hui plus que jamais, nous comptons sur votre soutien. Nous soutenir

image nous soutenir

Newsletter

Recevez gratuitement notre newsletter hebdomadaire ! Actus, tests, enquêtes réalisés par des experts. En savoir plus

image newsletter