Cyril Brosset
La galère de l’indemnisation
On a trop souvent tendance à croire qu’il permet de tout régler. Pourtant, le classement d’une commune en état de catastrophe naturelle ne garantit pas aux sinistrés qu’ils seront indemnisés rapidement et correctement. Loin de là.
C’était au printemps dernier. Des pluies torrentielles s’abattaient sur une partie de la France. En l’espace de quelques jours, entre le 25 mai et le 5 juin, des milliers d’habitations ont été envahies par les eaux, principalement dans les départements du Loiret, du Loir-et-Cher, de la Seine-et-Marne et de l’Essonne. Ces inondations, qui ont fait quelque 155 000 sinistres, ont coûté 1 milliard d’euros, selon les assureurs. Très vite, le Premier ministre, Manuel Valls, s’est rendu sur place, promettant le versement d’une aide d’urgence et la reconnaissance dans les meilleurs délais de l’état de catastrophe naturelle pour toutes les communes touchées. De fait, le 9 juin paraissaient les premiers arrêtés « cat nat » au Journal officiel. Depuis, les cours d’eau ont retrouvé leur lit, les maisons ont été nettoyées, la plupart des commerces et des entreprises ont rouvert leurs portes. Quant aux victimes, elles ont, pour la majorité d’entre elles, pu reprendre une vie normale ou presque. Néanmoins, quatre mois après ces événements dramatiques, tout est loin d’être réglé.
Experts pressés et artisans débordés
La publication des arrêtés a poussé tous les acteurs à se mobiliser pour les sinistrés. Les
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