
par Boris Cassel
par Boris Cassel
Délaissé pendant des années au profit du TGV, le réseau ferré classique remonte difficilement la pente. Les usagers pâtissent de décennies de sous-investissement. Des travaux colossaux s’annoncent.
Terminus en vue pour le président de la SNCF. Atteint par la limite d’âge, Jean-Pierre Farandou s’apprête, cet été, à quitter ses fonctions. Et le patron des cheminots en profite pour tirer fort sur le signal d’alarme. « Il n’y a pas de qualité de service dans le ferroviaire si le réseau est en mauvais état. Or, celui-ci se dégrade, il n’est pas stable », nous glissait-il lors d’une entrevue en marge d’une conférence de presse, en mai dernier. Puis il chiffrait le danger : « Si on ne fait pas plus d’efforts financiers, sur les 28 000 kilomètres de lignes du réseau ferré classique, 4 000 seront touchés par des pannes en 2028. Et il y en aura 10 000 en 2032… »
Répété à maintes reprises dans les médias ces derniers mois, ce discours prophétique tombe à pic. En effet, le gouvernement organise, depuis le printemps, une « conférence de financement des mobilités », un grand débat qui vise, dans un contexte de restrictions budgétaires, à identifier les projets d’infrastructures valant la dépense. Alors, si le patron de l’entreprise publique nous promet l’apocalypse, c’est bien sûr parce qu’il essaie de décrocher une rallonge… Faut-il, pour autant, ignorer son avertissement ? Le réseau ferré français est, il est vrai, vieillissant.
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Boris Cassel
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