GUIDE D'ACHAT
Voitures électriques

Comment choisir une voiture électrique

L’offre de voitures électriques croît fortement depuis quelques années. Avec presque une cinquantaine de modèles, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Il est en effet possible de s’offrir une sportive haut de gamme comme les Porsche Taycan et Tesla Model S, une citadine comme la Peugeot e-208 et même des voitures sans permis comme la Citroën Ami. Preuve de l’intérêt croissant du public, en septembre 2020, le marché des voitures électriques pour particuliers a progressé de 138 % par rapport au même mois de 2019.

→ Test Que Choisir : Comparatif Voitures électriques

En résumé

  • Une voiture électrique utilise exclusivement une propulsion via un moteur électrique alimenté par des batteries ou – c’est encore très rare – une pile à combustible.
  • Le prix d’une voiture 100 % électrique va de 6 900 € pour une Citroën Ami (une voiture sans permis) à plus de 190 000 € pour une Porsche Taycan Turbo S.
  • Le temps de charge des batteries dépend de leur capacité, mais aussi de la puissance délivrée par la prise et de celle acceptée par le chargeur embarqué.
  • Les voitures électriques peuvent bénéficier d’aides à l’achat (bonus écologique, prime à la conversion…) et de la gratuité de la taxe de la carte grise.

C’est quoi, une voiture électrique ?

Une voiture électrique utilise uniquement un mode de propulsion électrique, en remplacement du moteur thermique traditionnel. Cela peut être réalisé par un ou plusieurs moteurs électriques. Par exemple, dans leur version à quatre roues motrices, les modèles électriques de Peugeot, Opel ou Tesla utilisent un moteur électrique pour entraîner les roues avant et un second pour les roues arrière.

Combien coûte une voiture électrique ?

Les tarifs des voitures électriques s’échelonnent de 6 900 € pour la Citroën Ami (un modèle sans permis) à plus de 190 000 € pour la sportive Porsche Taycan Turbo S. Et, globalement, une voiture électrique coûte plus cher qu’une voiture à moteur thermique. Par exemple, une citadine électrique comme la Renault Zoe est proposée à partir de 32 300 € et une Peugeot e-208 débute à 32 700 €. Les modèles à peu près équivalents à moteur thermique coûtent environ 8 000 € de moins : 24 400 € pour une Clio Intens TCe 130 EDC et 24 700 € pour une 208 Allure Puretech 130 EAT8. Les écarts se creusent lorsqu’on change de catégorie de véhicule. Ainsi, un SUV Hyundai Kona électrique débute à 35 100 € au catalogue alors qu’un Kona Intuitive 1.0 T-GDi 120 est disponible à partir de 22 350 €, soit presque 13 000 € de moins.

Mais attention, de ces prix catalogue, il faut déduire les différentes aides à l’achat allouées aux voitures électriques qui pourront, au final, permettre à la voiture électrique de devenir très intéressante en termes de tarifs.

Quelles aides sont allouées pour l’achat d’un véhicule électrique ?

Il existe plusieurs aides à l’achat d’une voiture électrique, qu’elles soient gouvernementales ou allouées par la région. Pour l’année 2021, les aides disponibles sont les suivantes.

Le bonus écologique

Réservé aux voitures affichant un taux d’émission de CO2 de 20 g/km maximum (donc électriques), le bonus écologique est alloué au moment de l’achat de la voiture neuve. Pour une voiture électrique à batterie, il est plafonné à un prix d’achat de moins de 60 000 €. Au-delà, il n’est attribué qu’aux véhicules à pile à combustible. Le bonus écologique est de :

  • 6 000 € pour un véhicule de moins de 45 000 € (incluant le coût d’achat ou de location de la batterie), dans la limite de 27 % du coût d’acquisition TTC du véhicule, augmenté si nécessaire du coût de la batterie si celle-ci est prise en location ;
  • 3 000 € pour un véhicule compris entre 45 000 € et 60 000 €, incluant si nécessaire le coût d’achat ou de location de la batterie, ou pour les véhicules de plus de 60 000 € utilisant de l’hydrogène (pile à combustible).

À noter. Si elles sont plus avantageuses, les règles en vigueur au 31 décembre 2020 restent applicables aux véhicules neufs commandés avant le 31 décembre 2020 si leur facturation intervient au plus tard le 31 mars 2021. Idem pour un véhicule neuf dont le contrat de location a été signé avant le 31 décembre 2020, si le versement du premier loyer intervient au plus tard le 31 mars 2021.

Prime à la conversion

Il est possible de bénéficier, sous conditions, d’une prime à la conversion lors de l’achat (ou de la location) d’un véhicule peu polluant (émettant moins de 20 g de CO2/km) si, dans le même temps, vous mettez à la casse un ancien véhicule diesel (première immatriculation avant janvier 2006) ou essence (première immatriculation avant janvier 1997). Cette prime s’ajoute au bonus écologique.

Pour les personnes ayant un revenu fiscal par part inférieur à 13 489 €, le montant de la prime est de :

  • 5 000 €, dans la limite de 80 % du prix d’achat, si la distance entre votre domicile et votre lieu de travail est supérieure à 30 km ou si vous effectuez plus de 12 000 km par an avec votre véhicule personnel pour votre travail ou si votre revenu fiscal de référence par part est inférieur ou égal à 6 300 € ;
  • 2 500 € sans condition.

Si votre revenu fiscal de référence est supérieur à 13 489 € par part, le montant de la prime à la conversion est de :

  • 2 500 € pour l’achat d’un véhicule de moins de 45 000 € ou de plus de 60 000 € s’il utilise de l’hydrogène ;
  • 1 500 € si le prix du véhicule acheté est compris entre 45 000 et 60 000 €.

Prime au rétrofit

Depuis le 1er juin 2020, une aide dite « prime au rétrofit » électrique peut être allouée lorsque le propriétaire d’un véhicule fait remplacer le moteur thermique de sa voiture par un moteur électrique. Cette aide est soumise à des conditions de revenu et s’établit à :

  • 5 000 €, dans la limite de 80 % du prix de la transformation, pour un revenu fiscal par part de moins de 18 000 € ;
  • 2 500 € pour un revenu fiscal par part supérieur à 18 000 €.

Prime à l’achat d’un véhicule électrique d’occasion

Sans condition de ressource, une prime de 1 000 € est allouée pour l’achat d’un véhicule électrique d’occasion.

Exonération des taxes du certificat d’immatriculation

L’immatriculation d’un véhicule électrique est exonérée de taxes dans les départements français. Seuls les frais d’acheminement sont payants : 2,76 €.

Des aides régionales

Certaines régions proposent des aides à l’achat d’un véhicule électrique (alimenté par batterie ou hydrogène). Il faut se renseigner sur le site Internet de chaque région pour en connaître le montant et les conditions. Par exemple, la région de Normandie propose une aide de 2 000 € pour l’acquisition d’un modèle 100 % électrique ou de 15 % du prix d’achat hors taxe d’un véhicule à hydrogène (dans la limite de 7 000 €). De même, le département des Bouches-du-Rhône offre une subvention de 5 000 € pour l’achat en pleine propriété (pas de location) d’un véhicule 100 % électrique neuf qui devra être conservé pendant 3 ans (ou 65 000 km) avant d’être revendu.

Comment est produit le courant dans une voiture électrique ?

Il existe deux solutions pour obtenir le courant nécessaire à l’alimentation du moteur d’une voiture électrique.

La batterie

C’est la solution que l’on retrouve sur quasiment toutes les voitures électriques destinées au grand public. Depuis une bonne dizaine d’années, les batteries utilisent exclusivement la technologie lithium-ion, qui permet une densité de charge plus élevée (elle emmagasine beaucoup de courant pour une taille réduite) que d’autres solutions aujourd’hui abandonnées comme le nickel-cadmium (NiCd) ou le nickel-métal-hydrure (NiMH). La batterie d’une voiture électrique se compose de plusieurs cellules assemblées produisant un courant haute tension (de 300 à 500 V selon les modèles).

La pile à combustible

La pile à combustible (Fuel Cell) permet de produire de l’électricité par la recombinaison de molécules d’hydrogène et d’oxygène (processus inverse de l’électrolyse). Le véhicule embarque donc un réservoir d’hydrogène. Celui-ci, en passant dans la pile à combustible, entre en contact avec l’air qui contient environ 21 % d’oxygène : il y a production de courant et d’eau. En France, seuls deux véhicules de ce type étaient proposés aux particuliers en 2020 : le SUV Hyundai Nexo et la routière Toyota Mirai.

Quelle est la durée de vie d’une batterie de voiture électrique ?

La batterie est certainement l’élément le plus coûteux d’une voiture électrique. C’est aussi elle qui est au cœur de toutes les préoccupations, car elle détermine la performance de la voiture, son autonomie et sa durée de vie. La durée de vie d’une batterie est assez variable, mais les constructeurs misent aujourd’hui sur environ 1 500 cycles de charge-décharge, ce qui correspond à une dizaine d’années d’utilisation. En dessous d’une capacité d’environ 70 %, la batterie n’est plus apte à être utilisée dans une voiture électrique. Elle est remplacée et trouve une seconde vie dans une fonction de « stockage stationnaire » dans les maisons individuelles, immeubles de bureaux ou d’habitation ou encore dans les stations de recharge sur autoroutes. La batterie emmagasine alors de l’électricité produite dans des conditions optimales en termes de coût et de respect de l’environnement (heures creuses, panneaux solaires, éolienne…) avant de la restituer lorsque cela est nécessaire.

Peut-on allonger la durée de vie d’une batterie ?

Oui, il est possible d’augmenter la durée de vie d’une batterie en respectant certaines règles.

Surveillez le niveau de charge

Il est judicieux de conserver un niveau de charge compris entre 20 et 80 %. En effet, dans cette plage de fonctionnement, les composés chimiques de la batterie sont plus stables. Précisons que cela ne veut pas dire qu’il est impossible ou risqué de la charger à 100 % ou, à l’inverse, de rouler jusqu’à moins de 20 % de capacité. Mais il faut éviter d’être longtemps hors de cette plage optimale. Ainsi, lorsque la batterie est à 100 %, il vaut mieux prendre la route immédiatement. Idem si la capacité restante est, par exemple, à 5 % : il faut recharger sans attendre. À noter que certains véhicules proposent de programmer la plage d’utilisation de la batterie, un moyen efficace d’éviter d’être trop souvent en dehors des clous. Enfin, il faut savoir qu’il n’y a pas d’effet mémoire avec une batterie lithium-ion et que la durée de vie des batteries n’est pas impactée par des recharges partielles répétées.

Bon à savoir. Si la voiture doit rester immobilisée pendant une longue période, il est préférable de la laisser branchée et de programmer les phases de charge pour rester dans les valeurs préconisées. En effet, il ne faut pas laisser une batterie complètement vide ou pleine pendant une longue période.

Réalisez une charge complète par an

La batterie est gérée par un système électronique (battery management system [BMS] pour « système de gestion de la batterie ») qui peut perdre ses valeurs extrêmes (0 et 100 %) au fil du temps. Une fois par an, il peut donc être judicieux de le recalibrer. Pour cela, il faut rouler jusqu’au plus bas possible, le plus proche de zéro, et effectuer une charge normale (pas une charge rapide) jusqu’à 100 %.

Attention aux charges rapides

La puissance élevée nécessaire à la charge rapide engendre un échauffement de la batterie. Et ça, les batteries n’aiment pas trop, du moins pas trop souvent. D’ailleurs, de nombreux modèles, surtout récents, sont équipés d’un système de refroidissement liquide évitant à la batterie de trop chauffer. Ainsi, plutôt que de procéder une fois par semaine à une charge rapide, il est préférable de réaliser plusieurs petites charges tous les jours. Dans le cas de recharges rapides fréquentes, il est même recommandé de pratiquer une recharge standard complète tous les 15 jours, ce qui assurera le rééquilibrage des tensions entre les différentes cellules de la batterie.

Stationnez dans un garage

Si vous la protégez de la chaleur en été et du froid en hiver, la batterie ne s’en portera que mieux. Sinon, dans les deux cas, elle sera soumise à des températures élevées. En été, elle est exposée à la chaleur extérieure à laquelle vient s’ajouter celle engendrée par la forte demande en électricité (celle du moteur, de la climatisation…). En hiver, ce sont le dégivrage et le chauffage de l’habitacle, très énergivores, qui feront grimper sa température. Or, on le sait, la batterie n’aime pas la chaleur.

Les batteries sont-elles garanties ?

Oui, comme toutes les pièces mécaniques, les batteries sont garanties. Par exemple, les batteries de la Renault Zoe et de la Peugeot e-208 sont garanties 8 ans ou 160 000 km pour une capacité minimum de 66 % pour la Renault ou 70 % pour la Peugeot. Pour la Zoe, en cas de location de la batterie, le constructeur la remplace dès que sa capacité descend sous les 75 %.

Principaux délais de garantie des batteries des voitures électriques

ModèleDélai de garantieCapacité minimum

Audi e-Tron

8 ans – 160 000 km

80 %

BMW i3 avant le 01/08/19

8 ans – 100 000 km

70 %

BMW i3 depuis le 01/08/19

8 ans – 160 000 km

70 %

Citroën Ami

3 ans – 40 000 km

68 %

Citroën e-Mehari(1)

À vie

NC

Citroën E-Berlingo Multispace et Berlingo Electric

8 ans – 100 000 km

70 %

Citroën C-Zéro

8 ans – 100 000 km

70 %

Citroën ë-C4, ë-Space Tourer et ë-Jumpy

8 ans – 160 000 km

70 %

DS Automobiles DS3 Crossback

8 ans – 160 000 km

70 %

Fiat 500e

8 ans – 160 000 km

70 %

Honda e

8 ans – 160 000 km

70 %

Hyundai Ioniq Electric

8 ans – 200 000 km

NC

Hyundai Kona Electric (depuis 2020)

8 ans – 160 000 km

NC

Jaguar I-Pace

8 ans – 160 000 km

70 %

Kia e-Soul

7 ans – 150 000 km

65 %

Kia e-Niro

7 ans – 150 000 km

65 %

Nissan Leaf

8 ans – 160 000 km

75 %

Mazda MX-30

8 ans – 160 000 km

70 %

Mercedes EQC

8 ans – 160 000 km

70 %

Mercedes EQV

8 ans – 160 000 km

70 %

Mini Electric

8 ans – 160 000 km

70 %

Mitsubishi i-Miev

8 ans – 160 000 km

70 %

Opel Corsa-e

8 ans – 160 000 km

70 %

Peugeot e-208

8 ans – 160 000 km

70 %

Peugeot e-2008

8 ans – 160 000 km

70 %

Peugeot Partner Electric

8 ans – 100 000 km

70 %

Porsche Taycan

8 ans – 160 000 km

NC

Renault Kangoo ZE

5 ans – 100 000 km

66 %

Renault Twingo Electric

8 ans – 160 000 km

70 %

Renault Twizy

3 ans – 60 000 km

66 %

Renault Zoe(2)

8 ans – 160 000 km

66 %

Renault Zoe(1)

À vie

75 %

Seat Mii électrique

8 ans – 160 000 km

70 %

Skoda Citigo e

8 ans – 160 000 km

70 %

Skoda Enyaq iV

8 ans – 160 000 km

70 %

Smart Fortwo et Forfour EQ

8 ans – 100 000 km

NC

Tesla Model 3 et Model Y(3)

8 ans – 160 000 km

70 %

Tesla Model 3 et Model Y(4)

8 ans – 192 000 km

70 %

Tesla Model S et Model X

8 ans – 240 000 km

70 %

Volkswagen e-up !

8 ans – 160 000 km

70 %

Volkswagen e-Golf

8 ans – 160 000 km

70 %

Volkswagen ID3

8 ans – 160 000 km

70 %

Volkswagen ID4

8 ans – 160 000 km

70 %

Volvo XC40 Recharge P8

8 ans – 160 000 km

55 %

NC : non communiqué. (1) Batteries en location. (2) Batteries achetées. (3) Versions Autonomie Standard ou Standard Plus. (4) Versions Grande Autonomie ou Performance.

Combien coûte une batterie de voiture électrique ?

Le prix d’une batterie de voiture électrique dépend de sa capacité (exprimée en kilowattheures [kWh]). En 2015, le prix de la batterie d’une voiture électrique représentait plus de la moitié du coût de production du véhicule (57 %, estime même Renault). Mais les économies liées au développement du marché du véhicule électrique ont fait chuter le tarif du kilowattheure. Ainsi, alors qu’en 2010, le kilowattheure coûtait 1 037 € en moyenne, en 2018, le tarif tombait à 160 €. Il devrait même passer sous les 90 € en 2024. À cette échéance, le prix de vente d’une voiture électrique devrait être similaire à celui d’un modèle à moteur thermique.

En clair, la batterie d’une Renault Zoe Z.E.50 (52 kWh) aurait coûté 53 924 € en 2010 alors qu’elle ne vaut aujourd’hui que 8 320 €, et ne coûtera plus que 4 680 € en 2024.

Comment recharger une voiture électrique à son domicile ?

Il existe plusieurs solutions pour recharger sa voiture électrique à son domicile. Pour vous aider à trouver la bonne solution, les constructeurs travaillent généralement avec des partenaires capables de venir vérifier votre installation et de la modifier selon vos besoins.

La prise domestique

Si c’est la solution la plus pratique, qui impose le plus long temps de recharge, il faut veiller à ce que l’installation électrique soit récente et en conformité. Si ce n’est pas le cas, la charge pourrait être bloquée et l’installation pourrait disjoncter.

La prise renforcée (Green’up)

La prise renforcée est une ligne spécifique dédiée à la recharge de la voiture électrique. Elle peut équiper votre garage, votre place de stationnement ou même le box de votre immeuble. Elle délivre jusqu’à 3,7 kW (charge lente) et permet de récupérer environ 200 km d’autonomie en une nuit. Coût d’installation : à partir de 500 €.

Bon à savoir. L’installation d’une borne de recharge par un particulier donne droit à une aide forfaitaire de 300 € dans le cadre du crédit d’impôt pour la transition énergétique.

La borne de recharge (wallbox)

La borne de recharge installée à domicile, aussi appelée « wallbox », peut recharger à différentes puissances : 7,4 kW, 11 kW ou 22 kW. Coût d’installation : à partir de 1 200 € (monophasé) ou de 2 000 € (triphasé).

Quel abonnement électrique faut-il choisir pour recharger sa voiture électrique à son domicile ?

Généralement, au moment de l’achat d’une voiture électrique, les constructeurs proposent des solutions pour la recharge. Des entreprises partenaires sont diligentées pour réaliser un état des lieux de l’installation électrique et procéder à la mise en place d’une prise adaptée (Green’up) ou d’une wallbox.

Pour déterminer le type d’abonnement (donc la puissance maximale délivrée), il faut que la puissance cumulée des équipements branchés sur l’installation électrique soit inférieure à celle du compteur électrique. Dans le cas contraire, l’installation disjoncte.

En général, l’installation électrique pour les habitations de particuliers est de type monophasé de puissance de 3 kVA, 6 kVA, 9 kVA, 12 kVA ou 15 kVA.

À partir d’une puissance égale ou supérieure à 18 kVA, il faut passer à un abonnement triphasé, car le circuit monophasé ne pourra supporter une telle puissance. Les puissances disponibles pour un compteur électrique triphasé sont 6 kVA, 9 kVA, 12 kVA, 15 kVA, 18 kVA, 24 kVA, 30 kVA et 36 kVA.

Bon à savoir. Si le compteur et l’habitation sont très éloignés, le courant triphasé permettra de limiter les déperditions énergétiques et pourra être à conseiller lors de l’installation d’une borne de recharge.

Si la recharge se fait via une prise traditionnelle à 2,3 kW (ce qui engendrera un temps de charge très long), compte tenu de la présence d’autres appareils électriques (four, réfrigérateur, lave-linge…), un abonnement de 6 kVA pourra être suffisant.

Pour l’utilisation d’une prise renforcée (type Green’up, qui dispose d’un circuit électrique dédié) d’une puissance de 3,2 kW par exemple, l’abonnement de 6 kVA peut également suffire. Toutefois, selon l’usage des autres appareils, il est certainement plus judicieux d’opter pour l’abonnement à 9 kVA.

Dans le cas d’une wallbox, il faut que la puissance de l’abonnement soit au moins supérieure à la puissance de la wallbox à installer (généralement elles sont de 3,7, 7, 11 ou 22 kW). Si vous installez une wallbox de 7 kW, il faudra donc l’abonnement soir 9 kVA au minimum. Pour une version de 11 kW ou 22 kW, il faudra opter pour un compteur électrique en triphasé d’une puissance supérieure, donc de respectivement 12 kVA ou 24 kVA minimum.

Exemples de choix d’abonnement électrique minimum

  • Prise traditionnelle de 3,7 kW : abonnement 6 kVA
  • Point de recharge de 7,4 kW : abonnement 9 kVA
  • Wallbox de 11 kW : abonnement 12 kVA triphasé
  • Wallbox de 22 kW : abonnement 24 kVA triphasé

Combien coûte une recharge à son domicile ?

En dehors des coûts liés aux travaux d’installation (prise renforcée Green’up, wallbox) ou à la mise en conformité du réseau électrique, rouler à l’électrique revient à 1,50 à 3,50 €/100 km. Par exemple, Renault avance que la recharge complète d’une Zoe coûte moins de 7 € en heures creuses. Ce qui amène, selon les données de consommation électrique du constructeur, à un coût de 1,80 €/100 km. C’est 3 à 4 fois moins qu’avec une voiture équivalente à moteur thermique.

Pour réduire encore la facture, il est judicieux de penser aux abonnements – certes encore rares – dédiés aux voitures électriques. Par exemple, Engie propose l’offre Elec’Car avec un tarif divisé par 2 pendant les heures creuses.

Puis-je installer une prise dans un immeuble collectif ?

Oui, cela s’appelle le « droit à la prise ». En logement collectif, un propriétaire ou un locataire peut installer à ses frais un ou plusieurs points de recharge. L’installation d’un point de recharge individuel dans le parking de son immeuble peut se faire sans nécessiter d’autorisation de l’assemblée générale de copropriété. En revanche, le syndic doit être averti par lettre recommandée avec demande d’avis de réception et peut, dans un délai de 6 mois, s’opposer aux travaux via une saisine du tribunal d’instance du lieu de l’immeuble.

Le point de recharge doit avoir une puissance comprise entre 2,2 et 22 kW et est éligible au programme Advenir (en place jusqu’au 31 décembre 2023) dès lors que l’installation est faite sur un emplacement dédié. Pour les points de recharge individuels en résidentiel collectif, cette aide couvre les coûts de fourniture et d’installation à hauteur de 50 % des frais engagés, plafonnés à 960 € HT par point de recharge.

L’installation doit se faire par un professionnel qualifié, disposer d’un disjoncteur spécifique et être associée à un « système de sous-comptage » dédié certifié selon la norme MID.

Comment recharger ma voiture électrique sur une borne publique ?

Les bornes publiques se multiplient et sont désormais présentes dans de multiples endroits : les parkings de centres commerciaux, les parkings publics, la voie publique, les aires d’autoroute ou encore dans les réseaux des constructeurs automobiles. Ainsi, on dénombrait pas moins de 28 666 points de charge en France fin 2019, soit une progression de 15 % par rapport à 2018. À ce rythme, on en comptait presque 30 000 à mi-2020. Cela représente environ 1 borne pour 8 véhicules électriques. Mais le gouvernement souhaite encore accélérer la cadence et a annoncé en octobre dernier vouloir atteindre les 100 000 bornes ouvertes au public à la fin de 2021, début 2022. Mais attention, il ne s’agit pas toujours de bornes de charge rapide. Selon l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere), seulement 6 % des points accessibles au public sont des points de charge rapide (d’une puissance supérieure à 50 kW), 68 % offrent une charge accélérée (puissance de 11 à 49 kW) et 26 % une charge normale (puissance inférieure à 11 kW).

Combien coûte la recharge sur une borne publique ?

Contrairement aux stations de carburant traditionnelles, la majorité des bornes de recharge pour véhicules électriques ne fonctionnent pas avec une carte bancaire. Pour pouvoir recharger, il est nécessaire de souscrire à un opérateur de recharge ou de mobilité : une petite trentaine sont disponibles comme Belib, ChargeMap, ChargePoin+, Ionity, Qovoltis, Total, Ubitricity… Mais attention, chacun d’eux propose ses propres tarifs, et les coûts peuvent faire le grand écart : par exemple, on passe de 0,016 €/min (la première heure pour les abonnés) pour le réseau parisien Belib à 0,39 €/min chez Ionity (borne de 50 kW)... Pour éviter les mauvaises surprises, il est conseillé de bien en prendre connaissance avant de se brancher. À noter que les opérateurs proposent une application permettant de trouver une borne libre et d’en connaître le tarif.

Combien de temps faut-il pour recharger une voiture électrique ?

Le temps de charge dépend principalement de la puissance délivrée par l’alimentation électrique et donc du type de prise. Plus la puissance est élevée, plus la charge sera rapide. Mais il faut savoir que la charge est plus rapide au début du processus. Un peu comme pour remplir un verre d’eau : il est possible d’ouvrir grand le robinet lorsque le verre est vide, mais il faut réduire le débit pour le remplir à ras bord. C’est pareil pour le chargement d’une batterie. S’il est possible de récupérer jusqu’à 80 % de la charge en 20 minutes (via une borne de charge rapide), les 20 % restants demanderont autant de temps, voire plus, pour être atteints.

Temps de charge de la Renault Zoe (batterie Z.E.50) pour passer de 15 à 100 %*

Type de chargePuissanceIntensitéType de courantTemps de charge

Prise domestique classique

2,3 kW

10 A

Monophasé

31 h 20

Prise Green’up

3,7 kW

16 A

Monophasé

16 h 02

Wallbox

7,4 kW

32 A

Monophasé

7 h 18

Wallbox ou borne publique

11 kW

16 A

Triphasé

4 h 55

Wallbox ou borne publique

22 kW

32 A

Triphasé

2 h 28

Borne publique (charge rapide)

50 kW

80 A

Triphasé

1 h 18

* Données Renault.

À quoi sert le chargeur embarqué ?

Le rôle du chargeur embarqué dans la voiture est de convertir le courant alternatif (celui que l’on trouve à la maison ou au bureau, sur les parkings de grandes surfaces ou privés, sur les bornes publiques urbaines…) en courant continu afin de pouvoir recharger la batterie. Ce chargeur possède, par conception, sa propre limite et bride alors la puissance à cette valeur. Cette dernière peut être inférieure à celle proposée par la borne. Par exemple, la DS3 Crossback E-Tense dispose en série d’un chargeur intégré de 7,4 kW. Dès lors, même si on le branche sur une borne publique délivrant 11 kW, la puissance de charge sera automatiquement limitée à 7,4 kW.

En revanche, si on utilise une borne en courant continu (fourni par les bornes publiques de forte puissance sur les aires d’autoroute, par exemple), il acceptera la puissance totale de la borne qui est d’environ 100 kW, voire parfois plus  : c’est ce qui permet une charge très rapide (permettant généralement de récupérer 80 % d’autonomie en 20 minutes).

Quelle est l’autonomie d’une voiture électrique ?

L’autonomie d’une voiture électrique dépend d’une part de la capacité de la batterie et d’autre part du type de trajet et de conduite. Selon la norme actuelle en vigueur (WLTP), les valeurs annoncées par les constructeurs vont de 150 à 600 km. Pour information, l’autonomie est directement liée à la capacité de la batterie : plus cette dernière est importante, plus le véhicule roulera longtemps. Mais d’autres facteurs, directement liés à l’utilisation de la voiture, influencent grandement l’autonomie.

Quels facteurs influencent l’autonomie d’une voiture électrique ?

Un peu comme pour la consommation de carburant d’une voiture thermique, l’autonomie d’une voiture électrique dépend de plusieurs facteurs, le plus déterminant étant le type de conduite. Mais le type de routes empruntées, la topographie ou encore le trafic routier ont une incidence non négligeable.

La façon de conduire

Démarrer sur les chapeaux de roues ou avoir le pied léger conditionne pour beaucoup l’autonomie d’une voiture électrique. C’est d’autant plus vrai que la voiture est lourde. Ainsi, entre une écoconduite et une conduite plus agressive, l’autonomie peut varier de 15 à 20 %.

La vitesse

Plus on roule vite en voiture électrique, moins l’autonomie sera importante. Par exemple, en son temps, nous avions noté une autonomie d’environ 300 km en ville pour la Renault Zoe (avec batterie Z.E.40 de 41 kWh) et de seulement 200 km sur voies rapides. En effet, en ville, notamment grâce aux phases de ralentissement qui assurent de la récupération d’énergie, l’autonomie peut être préservée. En revanche, sur route, la batterie est très sollicitée notamment en raison de la résistance aérodynamique qu’il faut combattre.

La topographie

C’est une évidence : les routes de montagne, qui imposent de nombreuses accélérations et relances, sont très énergivores. Même si on récupère de l’énergie lors de la descente, l’autonomie globale sera moindre dans les zones à relief qu’en plaine.

Le climat

L’utilisation de la climatisation ou du chauffage influe directement sur l’autonomie de la batterie. Pour préserver cette dernière, il est judicieux, lorsque cela est possible, de programmer le chauffage, ou le refroidissement de l’habitacle, lorsque le véhicule est branché sur le secteur. Ainsi, vous prendrez le volant dans un habitacle tempéré et cela permettra de moins solliciter le chauffage, ou la climatisation, sur la route.

L’usure

On le sait bien, car on vit la même chose avec nos ordinateurs portables et nos smartphones : une batterie s’use au fil du temps. Elle perd en moyenne 2,3 % de capacité chaque année. Ainsi, au bout de 10 ans, elle ne possédera plus que 77 % de sa capacité initiale.

Comment augmenter l’autonomie de ma voiture électrique ?

Pour disposer d’une autonomie optimale…

Adoptez une écoconduite

Le premier point est d’adopter une écoconduite en anticipant au maximum les freinages et, surtout, les accélérations pour éviter d’avoir à mettre le pied au plancher. Sur la route, réduire sa vitesse de 10 km/h permet d'économiser plusieurs dizaines de kilomètres d’autonomie.

Bon à savoir. La majorité des voitures électriques disposent de plusieurs modes de fonctionnement, dont un mode « éco » qui limite la puissance et permet d’optimiser l’autonomie.

Conditionnez l’habitacle

Il est également préférable de conditionner l’habitacle lorsque la voiture est en phase de recharge. Ainsi, la consommation électrique du chauffage ou de la climatisation se fera sur le secteur et non sur la batterie.

Ménagez la climatisation et le chauffage

Sur la route, évitez de faire tourner le chauffage ou la climatisation à fond. Essayer d’en limiter le fonctionnement au maximum lorsque cela est possible.

Bon à savoir. Certaines voitures électriques utilisent une pompe à chaleur, moins énergivore. De même, des sièges et un volant chauffants, moins gourmands en électricité, permettront de réduire l’utilisation du chauffage.

Ménagez l’aérodynamisme et le poids

Pour limiter la prise au vent et l’impact sur l’aérodynamisme de la voiture, ne laissez pas la galerie en place si vous ne l’utilisez pas. De même, ne roulez pas sur route vitres ouvertes ou le coffre plein de choses inutiles.

Combien de voitures électriques sont vendues chaque année ?

D’après l’Avere-France (Association nationale pour le développement de la mobilité électrique), le marché des voitures électriques pour particuliers a progressé de 132 % sur les 9 premiers mois de l’année 2020 par rapport à la même période de 2019. 70 535 modèles électriques ont été vendus, ce qui représente 6 % du marché total. C’est le mois de septembre qui affiche la plus grosse évolution avec 10 011 immatriculations, soit 138 % de plus que septembre 2019 !

Le marché des voitures électriques en France

AnnéeNombre de modèlesParts de marché des électriques

2020 (9 mois)

70 535

 6 %

2019

42 764

1,9 %

2018

31 059

1,43 %

2017

24 910

1,18 %

2016

21 751

1,08 %

2015

17 266

0,9 %

Quels sont les modèles électriques les plus vendus en France ?

Depuis plusieurs années déjà, la Renault Zoe domine les ventes de voitures électriques en France. La récente Peugeot e-208 arrive deuxième en 2020 alors qu’elle n’est apparue qu’en cours d’année. Sur la troisième marche du podium, on trouve la Tesla Model 3, une routière offrant l’une des meilleures autonomies du marché.

Palmarès des 10 voitures les plus vendues en France de janvier à juin 2020

PositionMarqueModèleUnités vendues

1

Renault

Zoe

2 878

2

Peugeot

e-208

1 230

3

Tesla

Model 3

1 083

4

Volkswagen

ID3

616

5

Kia

e-Niro

583

6

Hyundai

Kona Electric

559

7

Opel

Corsa-e

400

8

Peugeot

e-2008

376

9

Mini

Cooper SE

239

10

Nissan

Leaf

217

En orange, les voitures électriques de marque française.
Source : Avere-France.

Les avantages d’une hybride rechargeable par rapport à une voiture électrique

Au quotidien, les deux types de motorisation peuvent fonctionner de la même manière : en mode électrique. Dans ces conditions, la différence se fait exclusivement sur l’autonomie. Si une voiture électrique peut rouler plusieurs centaines de kilomètres (moins de 300 km tout de même en général), une hybride rechargeable est limitée à moins de 100 km en mode électrique, plus généralement autour de 50 km. En revanche, dès que les batteries sont à plat, l’hybride peut continuer sa route grâce à son moteur thermique qui prend le relais. Au final, il est possible de parcourir au total environ 600 ou 700 km avec une hybride rechargeable selon la capacité du réservoir de carburant. L’hybride rechargeable répond donc aux besoins du quotidien en permettant de rouler propre, sans consommer de carburant, et de partir en week-end sans se soucier de la recharge des batteries. L’hybride rechargeable est donc un bon compris entre la voiture électrique et celle à moteur thermique.

→ Test Que Choisir : Comparatif Voitures électriques

Yves Martin

Yves Martin

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