par Anne-Sophie Stamane
Fauteuils roulants100 % remboursés
Annoncée au printemps dernier, la prise en charge à 100 % des fauteuils roulants manuels ou électriques est entrée en vigueur le 1er décembre.
Deux ans que la mesure était annoncée, la voilà enfin en vigueur : depuis le 1er décembre, les fauteuils roulants manuels ou électriques utilisés par les personnes en situation de handicap physique sont totalement pris en charge par l’assurance maladie, dès lors que le matériel a fait l’objet d’une prescription par un médecin ou un ergothérapeute. Une liste a été publiée au Journal officiel au printemps dernier, à la grande satisfaction des associations de patients. Tous les fauteuils sont concernés, y compris ceux qui ne sont pas référencés dans la nomenclature, par exemple quand ils sont conçus pour la pratique sportive. Ainsi, les options et adjonctions spécifiques sont également couvertes, à condition qu’une demande d’accord préalable avec devis ait été adressée à la Sécu. L’absence de réponse sous deux mois vaut acceptation.
1 million de personnes concernées
Un guichet unique auprès de l’assurance maladie centralisera les demandes, évitant d’avoir à solliciter d’autres financements, et raccourcissant ainsi les délais de traitement. Il n’y aura pas d’avance de frais lorsque les prestataires sont conventionnés. Pour mettre en place ce dispositif, comme dans le 100 % santé optique ou dentaire, des prix maximums ont été fixés entre les pouvoirs publics et les professionnels du secteur.
Jusque-là, l’achat d’un fauteuil n’était totalement couvert que dans la moitié des cas. Pour 60 000 personnes, il occasionnait un reste à charge moyen de 5 500 €. En France, 1 million de personnes ont besoin quotidiennement d’un fauteuil roulant, essentiellement des femmes de plus de 70 ans. Si un fauteuil simple d’entrée de gamme ne nécessite pas plus qu’une prescription du médecin généraliste, les plus sophistiqués, notamment ceux qui affichent des vitesses de déplacement élevées, supposent, dans le cas d’un premier équipement, une évaluation des capacités cognitives avant la prescription.
Anne-Sophie Stamane