ACTUALITÉ
Fujifilm Instax Square 10

Prise en main de l’appareil photo instantané de Fujifilm

Surfant sur le succès de sa gamme d’appareils photo instantanés Instax, Fujifilm sort le Square SQ10, un modèle hybride qui permet de n’imprimer que les photos de son choix. Un gadget bien conçu, mais qui peut revenir cher au final.

Face à l’inexorable baisse des ventes d’appareils photo compacts, Fujifilm mise de plus en plus sur sa gamme d’appareils instantanés Instax qui permet, en quelques secondes, de disposer sur papier de la photo que l’on vient de prendre, comme le proposaient les bons vieux Polaroid. Après le succès de ses Instax mini, plutôt destinés à une population jeune et féminine, Fujifilm cherche, avec son nouveau modèle, à séduire une cible plus masculine et plus âgée. Le Square SQ10 est plus sobre (il n’existe pour l’instant qu’en noir), plus cher (289 € contre 89 € pour les Instax Mini), mais surtout, il est hybride. Résultat : alors qu’avec les autres modèles de la gamme Instax, chaque photo sort systématiquement sur papier, avec le Square SQ10, l’utilisateur a le choix. En mode automatique, la photo prise s’imprime aussitôt. En mode manuel, elle est stockée dans la mémoire de l’appareil. Libre ensuite à l’utilisateur de l’imprimer immédiatement ou plus tard, de l’effacer ou de la garder au format numérique. La mémoire interne de l’Instax Square SQ10 permet de stocker jusqu’à 50 photos, mais cette capacité peut être revue à la hausse en insérant une carte micro-SD dans le lecteur prévu à cet effet.

Avec l’Instax Square SQ10, chaque photo peut être conservée numériquement ou imprimée dans un format carré 62 × 62 mm.

Une qualité en demi-teinte

Ce n’est pas parce qu’il permet de prendre des photos quasiment sans limite et de les conserver au format numérique que le Square SQ10 peut remplacer un appareil photo classique. D’une part parce que ses équipements sont limités : il ne dispose ni d’un viseur, ni d’un zoom (il se contente d’un retardateur et d’un flash), la qualité de son écran est moyenne (petit, non tactile et trop réfléchissant) et ses réglages manuels sont quasiment inexistants. D’autre part, son optique de base et son capteur de petite taille (seulement un quart de pouce pour 3,6 Mpixels) ne permettent pas de faire des miracles. Certes, vous pourrez visualiser sur un écran d’ordinateur les photos que vous prendrez, mais faute d’une résolution suffisante, vous ne pourrez pas les agrandir ni les regarder sur un téléviseur de grande taille. Enfin, pour conserver les photos prises sur votre ordinateur, vous devrez obligatoirement passer par une carte micro-SD, le cordon fourni ne servant qu’à recharger la batterie. Le SQ10 ne dispose pas non plus de connexion sans fil permettant d’envoyer ses photos directement dans le cloud ou vers les réseaux sociaux, comme le proposent désormais quasiment tous les appareils photo. Cette complexité ne doit rien au hasard. Si Fujifilm fait tout pour que son hybride ne puisse pas être utilisé comme un appareil compact classique, c’est pour que les utilisateurs impriment un maximum de photos. À 9,99 € la cartouche de 10 photos (prix conseillé), soit 1 € la photo, on comprend vite pourquoi.

Un gadget ludique

De fait, l’Instax Square SQ10 reste avant tout un appareil instantané dont la finalité est d’imprimer les photos sur papier. Dans ce cas, la qualité est à la hauteur. Le résultat est très correct, y compris en basse luminosité et en mode macro, et même en progrès par rapport aux autres appareils de la gamme Instax Mini. Le Square SQ10 se veut par ailleurs très ludique. Ainsi, l’utilisateur peut choisir d’appliquer à ses photos l’un des 10 filtres proposés (monochrome, sépia, immersion, etc.). Il peut aussi éclaircir ou assombrir les contours du sujet (vignetage) ou toute la surface de l’image (luminosité). Ces modifications peuvent être réalisées au choix avant ou après la prise de vue et le résultat final est visible sur l’écran. L’appareil propose même des modes originaux qui permettent de superposer deux images (double exposition) ou de faire des photos de nuit (longue exposition). Au final, pas de surprise : le cliché imprimé correspond bien au rendu sur l’écran. Qui plus est, un traitement appliqué sur la photo permet d’éviter quasiment toute trace de doigt, même si nous avons constaté l’apparition de griffures lors de notre prise en main.

Instantané rime avec simplicité

Son côté hybride aurait pu le rendre plus complexe. Il n’en est rien. À l’image des autres modèles de la gamme Instax, le Square SQ10 est simple à utiliser. Retoucher un cliché et modifier les réglages de base de l’appareil (flash automatique, langage, affichage de l’heure, etc.) ne pose aucune difficulté. Changer la cartouche de pellicule est aussi un jeu d’enfant. Même s’il est imposant (12,7 cm de haut et 11,9 cm de large) et assez lourd (450 g, batterie et cartouche photo incluses), son ergonomie est bien pensée. On apprécie notamment ses deux boutons déclencheurs qui conviennent autant aux droitiers qu’aux gauchers (une autre fonction peut être attribuée au bouton non utilisé). Leur position sur le devant de l’appareil et l’absence d’écran rendent toutefois peu évidente la réalisation des selfies.

Au final, l’Instax Square SQ10 ravira les amateurs d’instantané qui retrouveront dans cet appareil la simplicité d’usage et le côté « rétro » à l’origine du succès de la gamme. Ils apprécieront aussi la possibilité de modifier les photos avant de les imprimer et de retirer les clichés autant de fois qu’ils le veulent. Mais pour tout cela, ils devront être prêts à mettre le prix.

Sépia, monochrome… l’utilisateur a le choix parmi 10 filtres à appliquer avant ou après la prise de vue.
Il suffit d’appuyer sur un bouton et de tourner une molette pour modifier la luminosité ou noircir les bords (vignetage). Un jeu d’enfant.
Avec le Square SQ10, vous pouvez regrouper les 4 ou les 9 dernières photos sur un même cliché.
Que ce soit avec le mode macro (à gauche) ou le mode longue exposition pour les paysages de nuit (à droite), les promesses sont au rendez-vous.
Méfiance avec le mode automatique : dans ce cas, la photo sort instantanément sur papier, même ratée.

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