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Mutuelle des étudiantsLa Sécu à la rescousse

Depuis le 1er octobre, c’est l’assurance maladie qui gère les demandes de remboursement des quelque 920 000 étudiants affiliés à la LMDE, mutuelle étudiante à la dérive.

Comme prévu, la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts) a mis fin le 1er octobre à la délégation de gestion accordée à la Mutuelle des étudiants (LMDE). Placée sous sauvegarde judiciaire en février 2015, alourdie par une dette de plusieurs dizaines de millions d’euros, celle-ci offrait à ses adhérents un service désastreux, dénoncé depuis 2012 par l’UFC-Que Choisir : attente interminable au guichet, retard de remboursement, carte Vitale jamais fournie, etc.

L’assurance maladie s’engage pour sa part à rembourser les soins des étudiants en moins de sept jours et à apporter une première réponse aux courriels en moins de 48 heures. Les adhérents LMDE (soit la moitié des étudiants) auront un compte sur le site Ameli.fr. La Cnamts va par ailleurs mettre en place une cellule de conciliation pour le traitement des nombreux litiges antérieurs au 1er octobre 2015.

La LMDE ne disparaît pas pour autant des universités. Elle aura encore des stands cette année au moment des inscriptions pour procéder aux affiliations, à côté des mutuelles concurrentes du réseau Emevia. Paradoxe, à force de défaillances, la LMDE est devenue aujourd’hui la mutuelle qu’il faut choisir ! Même si les autres n’ont pas toutes à rougir de leurs prestations, elles restent moins performantes que la Cnamts.

La logique voudrait que l’assurance maladie franchisse un pas supplémentaire et mette fin au régime spécial des étudiants, puisqu’elle en a désormais un sur deux en affiliation directe. Les missions de prévention et d’information assumées par les mutuelles étudiantes (sur les comportements à risque : VIH, alcool, drogue, etc.) sont louables mais ne justifient pas à elles seules le maintien du régime. Un article du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS 2016) actuellement en discussion esquisse d’ailleurs les formes dans lesquelles l’assurance maladie pourrait mettre fin à des délégations de gestion en cas d’insuffisance du délégataire. À suivre.

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