par Elsa Casalegno
par Elsa Casalegno
Dans le jargon bruxellois, le terme « omnibus » désigne un texte législatif visant à modifier d’un coup plusieurs réglementations antérieures. La Commission européenne a publié, depuis le début de l’année, une salve d’omnibus destinés à mettre en œuvre la « simplification » de la réglementation portant sur le climat et les droits humains, réclamée par les acteurs économiques. Avec des conséquences concernant l’information aux consommateurs, l’environnement et la santé.
À Bruxelles, il est beaucoup question d’omnibus depuis quelques mois. Sous ce terme, se cachent des modifications de textes réglementaires, en général pour les simplifier. Dans un contexte d’inflation post-covid, d’un coût de l’énergie renchéri depuis la guerre en Ukraine et de montée des populismes opposés aux mesures environnementales, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, réélue pour un second mandat en 2024, a remisé son « Pacte vert pour l’Europe » dans les cartons et prêté l’oreille aux demandes de « simplification » du secteur industriel, afin de relancer l’industrie européenne.
Depuis le début de l’année, la commission use donc, voire abuse, de ces procédures. En février, Omnibus I a été transmis aux différentes instances européennes ; en juillet, c’est Omnibus VI qui a atterri sur les bureaux des États membres. Et on attend la suite.
Parmi les détricotages figurent, par exemple, les propositions suivantes :
Les ONG dénoncent non pas une « simplification », mais une « dérégulation » susceptible d’entraîner un recul généralisé de la protection de l’environnement, des droits humains, de la santé et de l’information des citoyens européens.
Elsa Casalegno
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