Les premiers résultats de la Contribution des Consommateurs
A mi-parcours du Grand débat national, la Contribution des Consommateurs portée par l’UFC–Que Choisir a déjà recueilli près de 80 000 signatures de soutien. Parmi les douze mesures concrètes en faveur du pouvoir d’achat proposées, les plus attendues par les votants concernent l’environnement, la santé, l’alimentation et la banque. Forte du soutien des consommateurs, qu’elle appelle à amplifier, l’association entend imposer dans la cadre du débat public l’idée d’une loi consommation, grande absente de ce début de quinquennat.
Le plan pouvoir d’achat, une démarche participative validée par les consommateurs
L’UFC–Que Choisir a voulu porter une voix originale dans le Grand débat national, en élaborant un plan en faveur du pouvoir d’achat à même de libérer 9 milliards d’euros pour les consommateurs, principalement dans leurs dépenses contraintes, et d’agir pour une société de consommation plus juste et responsable. Cette liste de douze mesures concrètes, expertisées par l’UFC–Que Choisir, est applicable dès cette année, et serait sans surcoût pour les finances publiques. Soumis à l’approbation des consommateurs, ce plan a déjà été soutenu par près de 80 000 signataires, dont plus de 60 000 ont voté pour les 3 mesures prioritaires à leurs yeux.
L’environnement, les prix alimentaires et la santé en tête des priorités des consommateurs
A ce stade, cinq mesures se dégagent des votes des consommateurs, chacune choisie par au moins 30 % des votants. En premier lieu, c’est l’application stricte du principe « préleveur – pollueur – payeur » pour l’eau potable qui se détache, avec le soutien de plus d’un consommateur sur deux (51 %). Cette mesure de bon sens contribuerait à réduire l’usage des pesticides dans l’agriculture, tout en diminuant de plus d’un milliard d’euros la facture d’eau des Français. Suivent deux mesures soutenues chacune par 41 % des votants : l’obligation pour la grande distribution et les industriels de répercuter dans les prix en rayon les baisses des cours des matières premières agricoles, au lieu d’augmenter leurs marges (340 millions €) et la limitation des dépassements d’honoraires médicaux (650 millions €). Enfin, l’annulation du relèvement du seuil de revente à perte, qui gonfle de 800 millions d’euros les marges de la grande distribution sur les produits alimentaires sans mécanisme garanti de reversement aux agriculteurs, est plébiscitée par 34 % des consommateurs. Ils sont enfin 31 % à demander avec nous la suppression des commissions d'intervention en cas d'incident bancaire. Ces « frais-sanction », qui n’ont plus de légitimité économique, coûtent pas moins de 2,8 milliards d’euros par an aux consommateurs.
L’urgence d’une loi consommation pour agir sur les dépenses contraintes
Les priorités des consommateurs s’orientent bien sur les dépenses auxquelles il est difficile d’échapper : eau potable, alimentation, soins ou encore frais bancaires. Cela confirme l’urgence pour le gouvernement de réparer le grand oubli de ce début de quinquennat, en présentant une grande loi sur la consommation. En effet, à la différence des quinquennats précédents, le Parlement n’a, bientôt deux ans après son installation, examiné aucun texte à même d’améliorer la situation des consommateurs, alors même que la situation actuelle résulte d’abord d’une crise du pouvoir d’achat. Une telle loi permettrait, en jouant sur les niveaux de prix, de libérer rapidement du pouvoir d’achat et constituerait un complément indispensable à loi d’urgence économique et sociale adoptée en fin d’année. Le pouvoir d’achat doit marcher sur ses deux jambes : les revenus mais aussi les niveaux de prix !
Déterminée à agir pour diminuer les dépenses contraintes des consommateurs, l’UFC–Que Choisir appelle les Français à maintenir et amplifier leur mobilisation, en votant pour la Contribution des consommateurs et en choisissant leurs trois mesures prioritaires.