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Additifs (vidéo)

Trois façons de se soustraire à l’obligation d’étiquetage

Auxiliaires technologiques, additifs de transfert ou encore colorants introduits via l’alimentation animale… De nombreuses molécules peuvent se retrouver dans notre assiette sans être indiquées sur les étiquettes. Explications en vidéo.

Jus d’ananas : vous reprendrez bien un verre d’antimousse…

Saviez-vous que votre jus d’ananas à base de concentré pouvait contenir du diméthylpolysiloxane, une molécule de silicone aussi appelée E900 ? Non, bien sûr, car les industriels considèrent cette substance non comme un additif, mais comme un auxiliaire technologique. Ces derniers, contrairement aux premiers, bénéficient d’une exemption d’étiquetage, pour la seule raison qu’ils sont censés jouer leur rôle uniquement lors des étapes de fabrication, et n’être présents que de manière involontaire dans le produit fini. Le E900 répond à ces critères, puisqu’il est ajouté afin de prévenir la formation de mousse lors de la concentration des jus en usine. Et tant pis s’il agit encore dans le verre du consommateur…

Céréales et cakes aux fruits : vraiment sans conservateurs ?

Les produits élaborés n’ont pas l’obligation de mentionner les additifs incorporés dans les ingrédients qui les composent, à condition qu’ils ne jouent aucun rôle dans le produit fini. Résultat : si un producteur de fruits secs ajoute des conservateurs à ses abricots et qu’un fabricant de barres de céréales les lui achète, ce dernier n’est pas forcément tenu de les énumérer sur l’emballage. C’est ainsi que, parmi les nombreuses marques de mueslis, barres de céréales et cakes aux fruits, certaines font figurer des conservateurs dans leurs listes d’ingrédients, quand d’autres n’en indiquent aucun. Pour ces dernières, il est impossible de savoir si c’est parce que leurs références n’en comportent pas… ou qu’elles ont fait le choix de les passer sous silence.

Denrées d’origine animale (crevettes, œufs, beurre…) : il est rose, mon saumon !

Vous pensiez que les produits non transformés ne comportaient pas d’additifs ? Malheureusement, même cette catégorie d’aliments est concernée. Saumons, truites, crevettes, œufs, beurre… de nombreuses denrées brutes d’origine animale peuvent intégrer des colorants. Or, là encore, impossible d’en détecter la trace sur les étiquettes, car ils sont ajoutés indirectement, via la nourriture des animaux. Certes, un règlement spécifique oblige à signaler ces additifs sur l’étiquette des aliments donnés aux bêtes… mais il ne l’impose pas sur le produit final, destiné aux humains et vendu en magasin. C’est pourtant bien là qu’ils remplissent leur mission, à savoir attirer le client grâce à une belle couleur jaune ou rose. À croire qu’on nous prend pour des jambons !

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